La spiruline : un cadeau pour une nouvelle humanité Photo site SOS Enfants – Les plus jeunes d’entre nous n’ont peut-être jamais entendu parlé d’un film nommé « Soleil Vert » dont l’acteur principal était Charlton Heston, aujourd’hui disparu. L’histoire, qui est une pure fiction en 1973, faisait dès cette époque vraiment froid dans le dos. Elle proposait une voie sans issue pour une société minée par la pollution… Voici donc le scénario que l’on découvrait au fil de la vision du film: « Nous sommes en 2022, l’espèce humaine a épuisé toute ses ressources naturelles. L’alimentation se cantonne à la prise d’une sorte de pastille dont les médias ne cessent de rappeler les vertus extraordinaires dans les bulletins publicitaires. Dans cette société qui se paupérise, la police est omniprésente et terriblement répressive pour assurer l’ordre. Les quelques aliments « normaux » (fruits, légumes et viandes) qui restent, sont entre les mains des plus nantis. Sur fond d’enquête policière, le héros du film, Charlton Heston dans la peau d’un flic, va découvrir, au péril de sa vie, l’effroyable réalité de cette société devenue inhumaine : Les vieillards qui acceptent de « passer de vie à trépas » vont, pendant quelques jours, bénéficier des mêmes aliments qu’ils avaient connu dans leur enfance. Pendant ce répit, ils vont « échapper », dans une « unité de soin » et avec des services « exceptionnels » qu’on va leur apporter, aux tourments de cette société tellement polluée et déshumanisée qu’elle en est devenue cauchemardesque. Ce que l’enquêteur découvre est pour le moins horrible. Ces personnes vont toutes être transformées en aliment comestible pour leurs descendants sous forme de« soleil vert », seul moyen que l’on ait trouvé pour résoudre la faim à une échelle planétaire. Bien entendu, ce secret n’est jamais révélé au plus grand nombre et ceux qui l’apprennent sont supprimés pour devenir eux aussi des comprimés de « soleil vert ». Si j’évoque ce film apocalyptique, c’est que les modifications climatiques qui voient le jour actuellement peuvent elles aussi nous conduire à un scénario catastrophe dont seuls les plus nantis pourraient être exempts, en faisant intervenir le pouvoir de l’argent. Dans les décennies qui viennent, sommes-nous à l’abri d’une pénurie alimentaire sans précédent? Si oui, comment résoudre ce problème et comme nous l’évoquions avec la spiruline marocaine, aurions-nous à notre disposition un remède naturel et totalement végétal qui serait un vrai soleil vert salvateur pour l’humanité ? La surpopulation mondiale, source de tous les risques On pense, qu’à l’époque du Christ, il n’y avait que 250 millions d’êtres d’humains sur la terre. Les choses allaient lentement ; il fallut attendre dix neuf siècles pour atteindre le milliard. Puis, soudain, ce fut le début de l’explosion démographique : en cent ans à peine la population mondiale doublait, atteignant deux milliards en 1930. Actuellement, nous sommes un peu plus de 7 milliards 300 millions d’individus. C’est donc plus de 7 milliards de bouche à nourrir, plus de 7 milliards de pollueurs… au rythme démographique actuel, dans deux décennies nous serons 14 milliards d’individus sur ce globe… En fait, la prise de conscience d’une éventuelle pénurie alimentaire date de l’entre deux guerres. Dans l’émergence d’une nouvelle conscience planétaire, les scientifiques commencèrent à se pencher sur le plus grand potentiel largement inexploré : la mer. Ils envisagèrent de récolter le plancton pour nourrir l’humanité, puis ils se penchèrent sur les algues… Et là, les surprises furent grandes…. Les scientifiques auraient-ils trouvé un nouveau soleil vert mais, cette fois-ci, totalement végétal et respectueux de l’équilibre biologique de la planète ? Peut-on résoudre vraiment les défis alimentaires qui viennent à nous ? Le fait est que, dans l’absolu, il ne devrait pas y avoir de pénurie alimentaire du moins pour ce qui touche à la production, si chacun d’entre nous consommait différemment. Chaque année sur la terre pousse assez de céréales pour fournir 65 grammes de protéines et trois mille calories par jour pour l’équivalent de 14 milliards d’humains. Ainsi, en 1987, un livre nommé Diet for a new America extrêmement bien fourni en chiffres prouvait ce qui suit : • Avec le même morceau de terre on peut nourrir au choix un mangeur de viande ou vingt végétariens. • Dans nos pays riches, nous avons perdu la tradition alimentaire liée aux céréales complètes. Elle s’est évanouie totalement jusqu’à disparaitre. En quelques générations, le contenu de nos assiettes s’est transformé. Ce qui a changé c’est la proportion des aliments animaux par rapport aux aliments végétaux. • La viande a littéralement remplacé le blé. En France on mangeait cinq cents grammes de pain par jour il y a seulement un siècle, aujourd’hui à peine cent grammes. • La consommation de produits carnés depuis 1900 a tout simplement triplée. D’une trentaine de kilos par an consommés à cette époque nous sommes passés à une centaine. On peut dire d’ailleurs qu’il en est de même pour les produits laitiers. Actuellement, dans nos sociétés riches et repues, il nous faut beaucoup de viande et de fromage. Alors l’élevage est devenu totalement industriel pour obtenir rapidement un maximum de produits carnés à partir d’un minimum de nourriture. Il est commun de voir la pratique d’un élevage hors sol. On entasse le plus d’animaux possibles sur un espace plus que réduit. Pendant leur brève existence, on les prive de mouvement et souvent de lumière. On leur administre une nourriture préparée avec un cocktail de nutriments « artificiels » agrémenté de vitamines, d’antibiotiques, d’hormones et d’anabolisants. Là, vous avez une parfaite consommation de viande à partir d’animaux stressés, brutalisés, hormonisés. Notre corps mérite-t-il ce type de protéines issues du tourment et de la souffrance animale ? A y regarder d’un peu plus près, pour chaque kilo de viande produit dans ces conditions, il nous faut au bas mot 20 kilos de céréales et de soja. Vous l’avez bien lu 20 kg de nourriture végétale pour l’équivalent d’un kilo de viande arrivant sur notre table !!! Une mondialisation à visage inhumain… Une faible partie des denrées alimentaires mangée par le bétail viennent de notre sol. A y réfléchir d’un peu plus près, tout le territoire français n’y suffirait pas même s’il était entièrement mis en culture. Par le fait d’une alimentation riche en protéines animales, simplement 5% des humains consomment 60% des ressources alimentaires mondiales, comment ne pas trouver cela vraiment injuste ? Nous devons importer des pays pauvres où la main-d’œuvre ne coûte rien, par exemple : – Le soja brésilien ou argentin, les tourteaux d’arachides indiens ou africains dont les fournisseurs de semences sont les Etats-Unis qui profitent de l’aubaine pour « refiler » leurs lots de graines transgéniques à ces pays en voie de développement. Ne nous y trompons pas, la demande en produits carnés, symbole de prospérité dans notre beau pays ne fait que croître. Mais, il y a pire encore, la grande distribution « brade » littéralement le prix de la viande pour en faire un produit « d’appel » pour le consommateur. Pour preuve : site Web-agri Les pays du Tiers Monde croulent sous l’intérêt de leurs dettes face aux pays riches, cela permettant à ces derniers de faire pression pour produire davantage d’aliments pour le bétail, à bas prix. Partout, sur la planète, la forêt « primaire » part en fumée. Ainsi les ¾ de la forêt amazonienne a disparu. Le magazine Times fit en une certaine époque la « une » avec pour titre « le hamburger qui avait mangé la forêt tropicale ». Le calcul est simple : sacrifier 5 mètres carrés permet de produire le fameux sandwich rond à la viande hachée symbole de progrès américain et tellement … économique ! La déforestation vient principalement de ces cultures pour « engraisser » les animaux de boucherie. Si ces fameux hamburgers sont si bon marché, ils coûtent chers à notre planète …. Plus de la moitié de la forêt tropicale a déjà disparu et les choses ne font que s’aggraver. Les arbres, c’est notre oxygène, une grande partie du CO2 issu des activités humaines vient des feux de la forêt primaire… Mais ce n’est pas tout… la déforestation entraîne une érosion de la terre, qui, au bout de quelques années seulement cesse d’être productive. L’humus disparaissant, il n’y a plus de stockage d’eau …. C’est le désert qui s’implante… Voilà, à quoi conduit l’alimentation des peuples « riches » … un désastre écologique sans précédent. Quand l’engraissement des uns apporte la faim aux autres Naïvement, on pourrait croire que la production de viande pour les pays riches permet de relever le niveau de vie des pays pauvres qui ont tout juste le minimum vital. Dans ces pays à faible revenu, la surface de culture disponible pour les familles démunies se réduit comme une peau de chagrin. Toutes les parcelles de terrain sont faites pour l’exploitation à grand rendement de soja transgénique et autres aliments pour le bétail… Les familles ne peuvent plus trouver le riz, les pommes de terre, les bananes à cuire, les haricots rouges et une multitude d’aliments de base en quantité suffisante. Cela se rencontre encore en Afrique où toujours la famine sévit de manière endémique. Alors, si pendant ces vacances, il vous arrive de manger de la viande cuite en barbecue, nous vous invitons à prendre conscience de la portée de ce geste, répété à des millions d’exemplaires ! En réduisant notre consommation de produits carnés, privilégiant ceux issus de l’élevage bio respectueux des animaux, nous pouvons apporter un réel bienfait pour notre santé et aussi celle de notre Terre. Cependant, ce sera le moyen le plus simple et efficace de lutter contre la faim dans le monde. La redécouverte du soleil vert d’Afrique C’est, dans les années 1960, qu’un botaniste nommé Jean Léonard fit une découverte pour le moins surprenante. Alors qu’il participait à des relevés topographiques dans le Sahara pratiqués par une expédition belge quel ne fut pas son étonnement lorsqu’en parcourant les marchés indigènes du Tchad à la recherche de produits végétaux mis en vente, son attention fut attirée par une bien curieuse galette vert bleuâtre composée d’une algue dont il ignorait l’origine. Un échantillon fut confié à un laboratoire d’analyse qui identifia la substance en question comme spirulina platensis … Une belle histoire commençait Dans une région au nord-est du Tchad vit une peuplade de 80000 âmes : les Kanembous. Depuis l’aube de l’humanité les femmes Kanembous récoltent à la surface de certaines mares fréquentées par les flamants roses une bouillie verte qui y abonde spontanément : c’est la spiruline sauvage. Une fois que les femmes l’ont séchée en galettes, elles s’en servent pour l’alimentation quotidienne où comme produit pour être vendu au marché local. Les autochtones se nourrissent principalement d’une céréale nommée mil, c’est la base alimentaire mais ce qui caractérise cette population c’est qu’en aucun cas elle ne souffre d’une quelconque carence alimentaire, trop souvent rencontrée en certaines régions d’Afrique…. Le dihé est cette fameuse galette à partir de spiruline qui donne tellement de vitalité à ce peuple et 10 grammes par jour suffisent pour combler les besoins journaliers. Une tradition millénaire Les femmes des tribus Kanembous, le matin très tôt, s’enfoncent peu à peu dans le lac en traînant derrière elles des paniers tressés très serrés avec lesquels elles recueillent le précieux « soleil vert » de la surface de l’eau qui s’apparente à une purée bleu-vert que le vent pousse sur le rivage. La purée qu’elles recueillent est mise dans des calebasses ou des pots en terre. Ensuite, elles transportent leur précieux « butin » dans les dunes qui bordent les mares. Les femmes creusent ensuite dans le sable chaud des cuvettes qu’elles remplissent de la bouillie récoltée. L’eau s’écoule dans le sable. Reste alors une pâte humide, sur laquelle le soleil des tropiques a bientôt fait de former une croûte. Les femmes y tracent alors du bout des doigts des lignes quadrillées pour augmenter le séchage. En quelques heures, la bouillie verte devient une galette qui se conserve indéfiniment. Lors d’un prochain document, nous exprimerons ce que cet aliment peut avoir de si merveilleux mais nous allons porter notre regard sur une certaine spiruline qui nous a étonné ! Une exceptionnelle spiruline du Maroc La spiruline que nous avons sélectionné correspond aux meilleurs critères que l’on peut attendre : – C’est une spiruline qui pousse au bord du désert saharien mais qui jouit malgré tout d’un climat tempéré – Elle est faite par une entreprise qui se nomme Bio3 Dakhla qui est spécialisée dans la production artisanale de micro-algues sous serre. – Elle est faite par les gens du pays donc en maintenant une activité économique sur place. – Son personnel jouit d’une expérience de plus de vingt ans dans l’algoculture. Les intrants de ses produits sont soigneusement sélectionnés. Un laboratoire de microbiologie est installé sur place pour le suivi de ses cultures, en plus des analyses régulières de sa spiruline confiées à l’Institut National d’Hygiène (INH) et au Laboratoire Officiel des Analyses et Recherches Chimiques (LOARC) Nous sommes tombés sous le charme car elle respecte un cahier de charge rigoureux et une éthique. Vous voulez en savoir plus sur ce « soleil vert » ? Alors cela mérite bien un deuxième volet mais, en attendant, nous vous invitons à regarder cette vidéo qui « éclaire » bien des aspects de ce qui nous avons évoqué… Roland Reymondier Conseiller en produits de nutrition