Les recommandations du docteur: la spasmophilie Dr JL Dervaux – Devant un problème de santé quel qu’il soit, il est aussi important de connaitre les erreurs les plus fréquentes à éviter pour ne pas l’aggraver et les conseils les plus utiles à suivre pour être certain de l’améliorer. Je vais aborder aujourd’hui le problème de la spasmophilie. LA SPASMOPHILIE 10 erreurs à éviter : Penser que la spasmophilie est le pur fruit de l’imagination : tout au contraire, la spasmophilie est une maladie métabolique reposant sur des faits avérés et des dosages précis. Penser que l’on est le seul à en ressentir les troubles : la spasmophilie et d’une maladie assez répandue, or une maladie partagée est une maladie amoindrie. Ramener la maladie à ses symptômes sans tenir compte du terrain : comme pour tout autre maladie, c’est une grosse erreur et l’on risque la prolongation ou les récidives. Penser que l’on peut se passer du diagnostic médical : bien que l’auto-prise en charge soit importante, le recours à un thérapeute est indispensable, au moins au début. Ne pas tenir compte d’une focalisation ou d’un changement évolutif : ce serait risquer de passer à côté d’une somatisation de cette maladie fonctionnelle. Privilégier les médicaments aux dépens de l’hygiène de vie : les modifications d’hygiène de vie permettent de diminuer ou de supprimer les médicaments à effets secondaires. Penser que les médecines douces peuvent venir à bout de tous les stades : dans certains cas les médecines alternatives doivent passer la main et laisser la place à la médecine classique, au moins temporairement. Etablir seul sa stratégie de traitement : là encore, dialogue et participation avec le thérapeute sont indispensables. Ne penser qu’en termes de magnésium : certes la magnétothérapie est centrale, mais il ne faut pas oublier la relaxation respiratoire et les sédatifs doux. Penser que la maladie spasmophilie est inguérissable : la maladie se guérit, toutefois le terrain est toujours présent et demande à être régulé. 10 conseils à suivre : Tenez un carnet de bord de vos symptômes pour aider votre médecin : On n’est jamais trop de deux pour lutter contre la maladie et en venir à bout. Tenez compte de vos capacités d’adaptation dans tous les secteurs de la vie : surtout que la spasmophilie fait partie du groupe des maladies adaptatives et environnementales. Repérez les facteurs déclenchants ou d’entretien : leur prise en charge vous permettra de diminuer le niveau et la durée du traitement principal. Recherchez le traitement allopathique efficace minimal en dose et durée : vous pourrez ainsi diminuer ou supprimer les effets secondaires non souhaités. En cas d’extériorisation prévisible, donnez la priorité à la prévention : si vous sentez les signes annonciateurs, mettez en route une thérapie alternative ou non médicamenteuse. Laissez le temps à un médicament allopathique, de faire effet : sinon vous risquez de cumuler les doses et d’aboutir à un surdosage nocif. Evitez d’ « allopathiser » la spasmophilie de votre enfant : les enfants sont très réceptifs à l’action bénéfique des médecines alternatives, oligo-éléments en particulier. Si vous sentez venir une crise, apprenez à réguler votre respiration : la pratique de la relaxation respiratoire est très bénéfique aussi bien sur le plan curatif que préventif des crises. Responsabilisez-vous dans la prise en charge de votre maladie : n’attendez pas tout de l’extérieur, que ce soit un médicament ou un thérapeute, faites votre part du chemin. Faites-vous aider par les associations et forums : ils pourront vous donner des conseils auxquels ne penseront pas obligatoirement les non-malades. Voilà ! Evitez les erreurs et suivez les conseils, vous pourrez ainsi gérer au mieux et la maladie, et les traitements. Dr JL Dervaux Ouvrage de référence : « Spasmophilie et hyperventilation » ; éditions Dangles