Actualités Autres Divers Divers santé naturelle Grippe Thèmes Pourquoi une si mauvaise gestion de la crise sanitaire actuelle ? Par Bernard.Burlet Le 17 mai 2020 Article écrit par Roland Reymondier – Je vous livre quelques réflexions issues de mon expérience de soignant d’abord puis de conseiller en produits de nutrition au sein de mon magasin diététique et bio né dans les années 1970. En plus de quarante années passées dans mon magasin, les phrases que j’ai entendu des centaines de fois me reviennent en mémoire à l’occasion de cette fin de confinement due au Covid-19. Image par mohamed Hassan de Pixabay – Article Roland Reymondier » On fait de plus en plus de progrès. Maintenant, on guérit du cancer. On ne meurt plus comme autrefois. On trouve de plus en plus de nouveaux médicaments …La médecine fait des progrès. » Oui, moi aussi, dans les années 70 j’ai cru à toutes ces affirmations et cette quasi-foi aveugle dans le progrès et ses armes nouvelles. A l’époque des trente glorieuses, on osait tout et on croyait naïvement que toute forme de maladie allait disparaitre simplement avec des antibiotiques, des antimytotiques, des sulfamides, des vaccins pour tout et pour tous. Dans les années 70, je travaillais dans le milieu hospitalier à la clinique Radiologique et Orthopédique rue Robespierre à St Etienne. Combien de fois je réalisais que sur le terrain on était loin du mythe d’une médecine triomphante. Je l’ai saisi encore plus quand maman est morte du cancer à 42 ans dans cette clinique où je faisais mes premières armes. Le mythe prend naissance à la fin des années 60 Au cours des années 1970, les médias médicaux, mais aussi les médias traditionnels, se sont mis à délivrer des informations selon lesquelles toutes les maladies au tournant des années 2000 allaient être éradiquées. L’action conjointe des antibiotiques et de la vaccination semblait nous avoir définitivement débarrassés de la variole, de la rougeole, de la tuberculose, de la coqueluche et de beaucoup d’autres maladies infectieuses. La peste et le typhus étaient en passe de devenir des mauvais souvenirs et l’amélioration des conditions d’hygiène faisait reculer partout la dysenterie, la typhoïde et le choléra, qui avait, à lui seul, fait 500.000 morts au XIXe siècle rien qu’en France. Mais l’arrivée du Sida a brutalement ramené les optimistes à la réalité. Non, l’humanité n’est toujours pas délivrée des épidémies, loin de là ! Pourtant, une épidémie largement plus forte que la nôtre aurait du interpeller nos dirigeants La grippe nommée de « Hong Kong » selon l’historien et démographe Patrice Bourdelais, en 1968, a été minimisée par la presse occidentale et notamment française (aucun média n’emploie le mot de « pandémie »), alors qu’elle aurait causé 17.000 décès directs et un excédent de mortalité de 40.000 personnes rien qu’en France. Un journaliste du Monde écrit en 1969 que « l’épidémie de grippe n’est ni grave ni nouvelle » et estime que « la crainte qu’elle inspire n’est qu’une psychose collective ». Pourquoi cet aveuglement? Patrice Bourdelais l’explique par le fait que de nombreux sujets, nationaux comme internationaux, intéressent davantage l’opinion, tels que l’esprit de libération de mai 68, et, dans l’actualité internationale, la guerre du Vietnam et celle du Biafra, qui se double d’une grave famine ; cela s’expliquerait aussi par une atmosphère d’optimisme liée au contexte économique des Trente Glorieuses, du plein emploi et du sentiment de toute-puissance médicale liée à la connaissance des antibiotiques. De plus, à l’époque, on estimait que la mort des plus de 65 ans était dans l’ordre des choses Un gouvernement qui se dédouane de ses responsabilités à cause du mythe d’une médecine invincible Oui, pourquoi un manque de masques en janvier ? Pourquoi surtout ce délabrement des services sanitaires ? Tout simplement parce que l’on ne cesse de dire la formule incantatoire » avec les progrès réalisés nous sommes capable de faire face- je parle non pas des médecins sur le terrain mais des technocrates de la santé qui ont éduqué le président Macron en lui faisant faire des économies de santé, ce qui nous a conduit au confinement- à toute forme de problème de santé, la médecine fait des progrès. » Cela ne laisse aucun doute, mais la médecine peut-elle régresser ? Ah que non ! Vous n’entendrez jamais le mot régression sinon vous risquez d’être pris pour un intégriste de la santé qui n’a aucun « foi » dans les principes de la santé de Madame Agnès Buzin, ex ministre de la santé. Récitons Tous en cœur: » Je crois aux 11 Vaccins pratiqués sur tous les nourrissons » mais je crois aussi » que le coronavirus n’est qu’une simple grippette » L’actuelle crise du coronavirus est vécue comme un événement exceptionnel et entièrement nouveau, simplement parce qu’elle se trouve gérée par des technocrates de la santé et non pas par des médecins. Des modèles macroniens on en trouve partout dans les services ministériels ! Toutefois, il convient de rappeler que plusieurs crises pandémiques grippales sont apparues depuis 1918 : outre la « grippe espagnole » de 1918-1919, il est intéressant de rappeler la « grippe asiatique » de 1957-1958 liée au virus A (H2N2) et, en 1968-1969, la « grippe de Hong Kong » due au virus A (H3N2). « Ces pandémies font partie du cycle normal de la circulation des virus grippaux chez l’homme », indique le site Santé publique France. La mémoire collective a-t-elle oublié ces deux derniers épisodes? Ces quelques questions sont une partie de la réponse: Qui travaille au ministère de la santé et qui informe nos gouvernants pour en arriver là: une grande puissance qui se conduit comme un pays du tiers monde avec des pratiques du Moyen-Age? Pourquoi ne pas utiliser une crecelle comme pour la peste, cela indiquerait notre morbidité pour cette maladie ? Quel a été le rôle de l’OMS? Nous n’y répondrons pas mais nous vous invitons à le faire pour voir s’il n’y aurait-il pas quelques leçons à en tirer pour demain? Roland Reymondier Conseiller en produits de nutrition Twitter Pinterest Facebook