Actualités Autres Divers Fiche santé pratique Grippe Prévention Seniors Thèmes Les masques protègent du Covid, durant l’épidémie, mais dans quelles conditions? Par Bernard.Burlet Le 16 août 2020 Dans l’éventualité où cette épidémie plutôt que pandémie, reprendrait de la force alors que, actuellement, il ne s’agit que de cas positifs révélés par les nombreux tests effectués, nous avons voulu aborder de façon objective l’efficacité réelle des masques. D’autre part, même si ça n’est pas notre propos aujourd’hui, les cas positifs que l’on met en exergue, ne doivent en aucun cas masquer qu’il y a très très peu de morts en ce moment voire même d’hospitalisations. C’est un fait ! Et, pourtant la peur règne et on nous impose le port d’un masque « d’opérette » partout et le lavage des mains toute la journée. Examinons en détail pourquoi les Coréens nous donnent des leçons ! En simples citoyens, soucieux d’y voir clair, nous avons enquêté. Le 31 décembre 2019, la Chine prévenait l’Organisation Mondiale de la Santé que des cas de pneumonie de cause inconnue se déclaraient à Wuhan. Un nouveau coronavirus était rapidement identifié. Le 10 janvier L’OMS appelait tous les pays à se préparer à une propagation mondiale d’une nouvelle épidémie. La Corée était déjà prête. Oui elle était armée pour mener un combat contre un nouveau virus. Ses protocoles d’intervention étaient au point. Elle avait de formidables réserves d’équipements de protection individuel (EPI), notamment des millions de masques efficaces, autant pour le personnel soignant que pour la population en général. Examinons d’abord quelques mesures en vigueur là-bas, avant de se pencher sur ce qui prévaut ici. Des masques médicaux pour tous et pas des masques de fantaisie ! En public, les Coréens portent des masques KF94, équivalents aux masques N95 dont manque cruellement le personnel soignant au Canada et des masques FFPP2 pour les soignants français (Seuls les masques de type FFP2 appelés aussi « masques canard« , filtrant 92% des particules devraient être utilisés actuellement chez nous et pas des masques de carnaval). Quant aux FFP3 ils filtrent suffisamment l’air inspiré pour empêcher l’inhalation d’un virus. Les autres masques ne servent à rien Le coronavirus se transmet surtout d’une personne à l’autre par des gouttelettes de 0,5 micromètre (0,005 mm) qui peuvent voyager dans l’air sur deux mètres. Les N95 les filtrent à 95%; les KF94, fabriqués en Corée, à 94%. «Les Coréens portent donc des masques faits pour les médecins», indique le Dr Kim Woo-joo. Signalons simplement qu’actuellement ce médecin est le spécialiste reconnu mondialement dans la gestion du COVID-19 À ce propos, il ne comprend pas pourquoi les responsables de la santé publique des pays occidentaux ont tardé à recommander le port du masque pour tous. «Je trouve ça plutôt étrange», dit-il. «Bien sûr que ça aide», ajoute-t-il, affirmant que le port du masque est une mesure de prévention dont l’efficacité se compare au lavage des mains (quand l’épidémie bat son plein, ce qui était le cas en février/mars/avril, en France). «Regardez juste la Chine, Hong Kong, le Japon et la Corée du Sud. Les gens portent des masques dans ces pays asiatiques. En même temps, si vous regardez de nombreux pays européens et les États-Unis, le virus se propage rapidement. Une des raisons concernant le taux relativement faible de contamination en Corée du Sud, est que tout le monde porte ou a porté des masques et se lave régulièrement les mains. »Les gens sont réactifs quand le danger est là, en peine épidémie ! Pourquoi les asiatiques étaient prêts dans les années 2000 et pas nous. Les épidémies successives de SRAS, de grippe A(H1N1) puis de MERS ont fait comprendre à la Corée du Sud la nécessité de pouvoir développer et utiliser rapidement des kits de dépistage. Le gouvernement a massivement investi dans la recherche et le développement de ces kits. «Nous avions réalisé que nous ne pouvions pas développer dans l’immédiat des médicaments ou des vaccins», dit le Dr Kim, qui était le chef de l’équipe d’urgence médicale coréenne pour le MERS. «Mais nous pouvions fabriquer des kits de dépistage avec la PCR [amplification en chaîne par polymérase], qui est une méthode très efficace pour faire un diagnostic. Nous avons donc mis l’accent sur la fabrication très rapide de ces kits de dépistage et sur le fait de les rendre facilement accessibles. Un patient peut avoir une toux ou une fièvre, mais nous avons besoin de savoir s’ils ont ou non la COVID-19, afin de les mettre en quarantaine et découvrir où il a été et avec qui il a été en contact, pour que nous puissions aussi tester ces personnes et les mettre en quarantaine si nécessaire. C’est le cœur de la prévention.» Dès le 24 mars, 338 000 tests avaient été effectués en Corée du Sud. Ces tests sont rapides et fiables. La Corée n’a jamais manqué de réactifs. Pour éviter le même sujet qui devrait nous indigner en France, voyons ce qui s’est passé au Canada En plus d’un rapport de 2003 au sujet du SRAS, le gouvernement canadien a reçu beaucoup d’autres avertissements l’enjoignant de mieux se préparer à une épidémie d’envergure. Mais les rapports se sont empilés les uns sur les autres et ont ramassé la poussière. Contrairement à la Corée du Sud, le Canada ne s’est pas assuré de fabriquer des N95 ou l’équivalent sur son territoire. Comme la France il est entièrement dépendant de l’étranger. Le premier ministre actuel, récemment, s’est retrouvé sur la corde raide quand le président TRUMP a interdit à la compagnie américaine 3M d’en acheminer au Canada. Donc que ce soit la France mais aussi le Canada et les services de santé gérés par des financiers ont délibérément tourné le dos aux principes de précaution qui étaient de mise dans les pays d’Extrême-Orient depuis au moins deux décennies… Quand le virus a sévi en Janvier, ce sont les personnels de santé qui en ont fait cruellement les frais et nous allons investiguer plus loin si vous le voulez …. A suivre Acteur-Nature Twitter Pinterest Facebook