OUI pour réduire les dépenses d’assurance maladie, MAIS… La ministre de la santé, Marisol Touraine, voudrait que l’on abaisse le déficit de la sécurité sociale en faisant 2,9 milliards d’euros d’économies en 2014. C’est un objectif intéressant face à l’urgence de la situation.. Les mesures envisagées varient entre distribuer des médicaments à l’unité, maîtriser le budget des hôpitaux, modifier le mode de rémunération des mèdecins et, quelques autres mesures classiques afin d’arriver à endiguer péniblement la hausse. Mais, qu’en est-il de la prévention ? Il est sûr qu’on va nous ressortir les bonnes vieilles luttes contre le tabac ou l’alcool, les dépistages du cancer du sein, du côlon ou de la prostate. Ce qui est bien mais sans aucun doute nettement insuffisant. Comme l’écrivait Corinne Lepage dans un article paru début 2012 sur le site « Huffpost c’est la vie » : « Mais quand on parle de lutte contre le cancer, on parle des traitements qui heureusement progressent, on parle du dépistage mais on ne parle pas de la prévention ». Elle continue plus loin : « En réalité, c’est largement dans la dégradation de l’environnement, dans la pollution chimique, et dans une moindre mesure radiologique, qu’il convient de trouver l’essentiel des raisons de la croissance exponentielle du cancer ». Alors, quand verra-t-on un gouvernement mettre courageusement en place un véritable plan de prévention de la santé ? En clair, ça veut dire mettre en place des mesures avec des moyens, sans tenir compte des pressions de l’industrie. Les pistes sérieuses existent et elles sont nombreuses. Plus que des pistes, ce sont des autoroutes, par exemple : – – On connait maintenant parfaitement les conséquences d’une mauvaise alimentation. On pourrait facilement prendre en compte les nombreuses études et expériences internationales dans le domaine du diabète, de l’obésité, du cholestérol, des allergies au gluten, au lait et la liste est loin d’être limitative. – – On pourrait prendre en considération la pollution omniprésente qu’elle soit extérieure ou dans l’habitat. Là aussi, les études sérieuses sont légion. – – On devrait informer mieux les personnels de santé et les malades sur les effets iatrogènes des médicaments c’est-à-dire leurs interactions toxiques pour l’organisme. On pourrait, on devrait,…ce sont des exemples parmi tant d’autres. Le travail de prévention est immense mais il nécessite une volonté politique. Il faut savoir qu’il existe de nombreux chercheurs indépendants, spécialistes incontestés, sans conflits d’intérêt qui seraient prêts à collaborer. La population, pendant ce temps, s’informe de plus en plus grâce à internet, aux nombreux réseaux et bénéficie ainsi d’informations sérieuses et vérifiées venant du Monde entier. Alors pourquoi nos dirigeants font encore comme si ça n’existait pas ? Tenez, par exemple, on pourrait rêver en imaginant l’INPES (Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé) embauchant grâce au budget de l’état, des spécialistes tenant compte des dernières avancées en matière de nutrition. Aujourd’hui, comme j’ai personnellement plus de 55 ans, si je vais sur leur site pour m’informer sur mes besoins quotidiens en calcium, je dois manger 3 à 4 produits laitiers par jour. On semble ignorer qu’il y a d’autres sources sérieuses de calcium et je fais l’impasse sur les inconvénients reconnus pour certains des produits laitiers. Savez-vous qu’en Allemagne et en Russie, il existe des cliniques ou des hôpitaux qui pratiquent le jeûne thérapeutique, parallèlement aux chimiothérapies ? Cette pratique médicale reconnue depuis des dizaines d’années permet de diminuer fortement les inconvénients de ces chimios. Plus nous serons nombreux à soutenir tous ces aspects de la véritable prévention, plus nos gouvernants seront poussés à obtenir des crédits dans ce domaine. Tenez, pour conclure, prenons par exemple les maladies chroniques : Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), on estimait à 9 millions ( croissance annuelle de 5%) le nombre de malades atteints D’ALD (Affections de Longue Durée). Le coût des ALD était de 65,5 milliards d’euros en 2009 concernant 15 % des assurés et représentant 60 % des remboursements (source lettre d’information de la HAS N° 33-oct/nov 2012). Les chiffres parlent d’eux-mêmes pour trouver les vrais leviers de nos économies mais, pas dans l’urgence. Pour en savoir plus : Film La santé dans l’assiette Bande-annonce du film qui doit sortir dans les salles le 16 octobre 2013 – A visiter : Site Réseau environnement santé