La fatigue des adolescents Photo Wikipédia – Quelles sont ses caractéristiques ? La fatigue des ados est le plus souvent à double composante : – Une composante physique : pas assez de sommeil, vagabondage nutritionnel, rythme de vie trépidant, entre études, activité sportive, sorties… – Une composante psychologique : stress des examens, problèmes sentimentaux ou d’aspect physique, intégration au groupe ou à la société. Cette fatigue, plus ou moins bien compensée, entraîne un comportement particulier : L’ado est souvent difficile à cerner, à aborder, à comprendre ; il prend souvent de mauvaises habitudes : tabac, alcool, psychotropes, ou pire… sans parler du spectre des maladies sexuellement transmissibles. Il présente souvent une instabilité globale quasiment cyclothymique avec : – sur le plan physique, des périodes d’apathie alternées avec des périodes d’activité frénétique ; – sur le plan psychologique, des périodes d’euphorie rapportées à tel ou tel individu ou mode de pensée, alternant avec des périodes de déprime existentielle. Adoptez la bonne prise en charge ! Pour les ado : les maîtres mots sont conseiller et protéger, car l’adolescence est la période de tous les dangers. – En cas de fatigue existante : Faire accepter à l’adolescent de ne pas la considérer comme une tare ou le repos comme une faiblesse. Avoir recours aux médecines naturelles en sachant que si elles complètent le repos, elles ne le remplacent en aucun cas. – Pour éviter l’apparition de la fatigue : Aider l’adolescent à modifier sa manière de voir les choses : à positiver, relativiser, routiniser, etc. Surveiller et réorganiser son mode d’existence : hygiène de vie, lutte contre le stress. Lui apprendre à gérer son temps, marcher à l’économie et prévoir un plan de récupération. Pour la fatigue physique : veiller à la correction de mauvaises habitudes : régularité du repos, pas de « vagabondage alimentaire », absence ou réduction de tabac, d’alcool ou autres substances douteuses. Pour la fatigue psychologique : rester ouvert à la discussion, conseiller tout en évitant un ton trop péremptoire, bien faire comprendre que le capital-santé n’est pas extensible à l’infini. Dr Jean-Loup Dervaux Ouvrage de référence : « De la fatigue au surmenage » ; ed. Ellebore De la fatigue au surmenage