La psychosomatique, une voix à double sens… Dr JL Dervaux – Devant certaines maladies ou troubles inexpliqués, traînants, résistant aux traitements ou récidivant sans cause apparente, on est en droit de se poser la question : et s’il s’agissait d’une affection psychosomatique, si ces désagréments physiques, ce frein à notre guérison, venaient en fait de notre mental ? Une maladie psychosomatique n’est pas une maladie imaginaire ou un signe de dérangement psychique. Nous sommes, en effet, à la fois un corps et un esprit et les deux sont indissociables. Donc toute maladie est, a priori, à un plus ou moins grand titre, d’essence psychosomatique. Toutefois, certains tableaux comportent, de toute évidence, une part psychogénique plus importante que d’autres et se voient attribuer la dénomination propre de « maladies psychosomatiques ». Selon certains médecins, on peut estimer à près de 40 % la proportion des troubles entrant dans ce cadre. Fort heureusement, la psychosomatique n’est pas une voie à sens unique : si la maladie peut arriver par l’esprit, la guérison peut arriver par le même cheminement, sous réserve de prendre en charge les travers psychologiques qui sont à son origine. Cette notion de psychosomatique à double sens est renforcée par le fait que si le psychologique peut amener le somatique, il peut aussi en être la conséquence : l’anxiété, la déprime ou le stress induit par une maladie organique peuvent contribuer à la pérenniser, voire à la compliquer ; il s’agit alors véritablement de psycho somatisation secondaire, dont il faudra tenir compte dans la prise en charge, sous peine de résultats décevants, voire d’un échec. Dr JL Dervaux Ouvrage de référence : « Et si c’était psychosomatique ? » Dr JL Dervaux ; Dangles.