Le célèbre rapport Campbell sur la santé et la nutrition Photo wikipédia-Grande Muraille de chine – C’est l’étude la plus complète et la plus aboutie en matière de santé et nutrition : 35 ans d’observations et des conclusions sans appel. Qu’il nous soit possible de rendre hommage à l’un des plus grands nutritionnistes de notre époque : le docteur Colin Campbell. Après s’être livré à des études sur une relation entre cancer du foie et alimentation pauvre en protéines animale, le docteur Colin Campbell participa à l’une des plus grandes études nommée « China Projet » sur 880 millions de personnes observées de la Chine Rurale aux Etats-Unis pendant une période de vingt années. Cette étude a été menée conjointement par les Universités de Cornell, d’Oxford et l’Académie Chinoise de Médecine Préventive. L’équipe de Colin Campbell compara l’alimentation des chinois et celles des américains et se rendit compte que par rapport aux Etats Unis les maladies liées à la prospérité comme les cancers, les diabètes, les maladies cardiovasculaires sont extrêmement faibles dans la Chine Rurale où les produits animaux sont très peu consommés. Colin Campbell et son fils Thomas étudièrent en détail l’alimentation de 65 cantons de Chine rurale en 1983 et 1984 puis en 1989 et 1990. 10000 personnes furent suivies et une cinquantaine de maladies furent étudiées et comparées avec la situation aux Etats-Unis en utilisant les ressources les plus abouties des techniques statistiques rendues possibles par ordinateurs. Le bilan ressemble à une véritable apologie de l’alimentation végétarienne car en fait c’est celle que l’on rencontre dans ces provinces de Chine qui vivent en toute simplicité avec une alimentation assez frugale. Le rapport met en lumière ce que nous avons affirmé au sujet des populations saines trouvées dans le monde entier : l’être humain se nourrit essentiellement de végétaux et prouve que la nourriture d’origine animale n’est pas indispensable. Cette étude légitime le fait que la croyance qu’une alimentation riche en produits laitiers prévenait l’ostéoporose est un mythe sans fondement et que les végétariens observés ne souffraient d’aucune carence en minéraux, vitamines ou oligo-éléments. En étudiant des milliers de personnes trouvées dans des contrées reculées de Chine pendant un demi siècle, le docteur Campbell a mis en évidence quelques principes fondamentaux : 1) La nutrition représente les activités combinées d’un nombre incroyable de substances nutritives. La totalité est bien plus grande que l’addition des composants. 2) Les suppléments vitaminiques ne sont pas une panacée pour la santé. En fait, rien ne remplace les vitamines trouvées dans les aliments les plus naturels. 3) Il n’y a aucun élément nutritif dans les produits animaux que l’on ne trouve pas dans les aliments végétaux. Tous les éléments d’origine végétale sont d’une bien meilleure qualité que ceux venant des aliments d’origine animale 4) Les gènes ne déterminent pas à eux seuls nos maladies. La nutrition joue un rôle critique pour déterminer quels gènes vont s’exprimer ou non. 5) Une alimentation végétale et variée peut neutraliser les effets délétères des polluants chimiques. 6) La nutrition est vraiment bénéfique pour toute maladie chronique et permet d’assurer une bonne santé tout au cours de la vie. Actuellement, les conclusions de Colin Campbell sont loin de faire l’unanimité dans la communauté médicale. Les oppositions viennent des tenants des régimes Atkins qui, eux ont déclaré la guerre aux glucides y compris ceux des végétaux comme les céréales. Cependant, des scientifiques de renom comme le docteur Westman vont quand même en partie remettre en question les principes de base de Atkins qui eux tout en étant restrictifs sont un peu plus « édulcorés ». Aux Etats-Unis les débats vont bon train entre Westman et Campbell Atkins vs. China Study diet. Who won? You decide. from uabnews on Vimeo. Disons simplement que l’on assiste à un vrai affrontement entre les tenants de l’alimentation grasse et plutôt carnée et ceux qui se tournent plus vers les végétaux. Chacun défendant un point de vue qui selon nous pourrait se tenir entre les tenants des régimes « cétogènes » et paléolithiques et les régimes traditionnels du néolithique. De notre point de vue, les observations faites par Westman n’ont aucune base épidémiologique et reposent certes sur des études scientifiques mais, non sur l’observation de populations traditionnelles comme nous pouvons le constater avec Colin Campbell. Les principes de base de régimes actuels, qu’ils soient Paléolithique, cétogène ou Atkins revus et corrigés sont le fruit d’un travail fait par des personnalités fortes et déterminées à démontrer un point de vue. Ce qui débouche sur une thérapie alimentaire certainement d’un grand intérêt mais, que ne partagent pas des populations entières qui vivent en très bonne santé. Acteur-Nature