Les recommandations du Docteur: erreurs à éviter, conseils à suivre… Dr JL Dervaux – Ne faites pas comme ceci… faites plutôt comme cela ! « Devant un problème de santé quel qu’il soit, il est aussi important de connaitre les erreurs à éviter pour ne pas risquer de l’aggraver que les conseils à suivre pour être certain de l’améliorer. » 20 recommandations essentielles, concernant : L’évaluation de la situation : ses signes, ses causes. Sa prise en charge, tant curative que préventive. Elles sont partagées à parts égales entre : 10 erreurs à éviter, choisies parmi les plus fréquentes, afin de ne pas risquer d’envenimer les choses. 10 conseils à suivre, sélectionnés parmi les plus utiles, afin d’améliorer, voire de normaliser la situation. Evitez les unes et suivez les autres, vous pourrez ainsi gérer au mieux et la maladie, et les traitements. Je vais passer en revue les maux de tête, la spasmophilie, les allergies et le tabac…Nous aurons l’occasion de revenir sur d’autres situations ultérieurement… Maux de tête. 10 erreurs à éviter : – Penser que l’on peut se passer de diagnostic médical. – Penser que l’on peut faire des migraines tous les jours. – Penser que la migraine conduit à l’accident vasculaire cérébral. – Penser qu’une céphalée durable est toujours une tumeur intracrânienne. – Croire que la migraine ophtalmique est une maladie de l’œil. – Ne pas tenir compte du changement d’allure d’une céphalée. – Etablir seul sa stratégie de traitement. – Privilégier les médicaments aux dépens de l’hygiène de vie. – Penser que les médecines douces peuvent venir à bout de toutes les céphalées. – Se faire enlever les dents en cas de névralgie faciale. 10 conseils à suivre : – Apprenez à prendre votre pouls temporal. – Repérez bien vos prodromes migraineux. – En cas de céphalée postérieure, pensez à la colonne cervicale. – Soupçonnez un ronflement devant une céphalée du matin. – Apprenez à faire le départage de vos différentes céphalées. – Devant une AVF, recherchez une cause naso-sinusienne. – Recherchez le traitement minimal efficace d’un médicament à effet de somnolence. – En cas de céphalée prévisible donnez la priorité à la prévention de l’épisode. – Laissez toujours le temps à un médicament de faire son effet. – Evitez de médicamenter une céphalée de l’enfant ou du senior. Evitez les unes, suivez les autres, vous pourrez ainsi gérer au mieux vos migraines et céphalées. SPASMOPHILIE. 10 erreurs à éviter : Penser ou laisser dire que la spasmophilie est le pur fruit de l’imagination. Penser que l’on est le seul à en ressentir les troubles. Ramener la maladie à ses symptômes sans tenir compte du terrain. Penser que l’on peut se passer du diagnostic médical. Ne pas tenir compte d’une focalisation ou d’un changement évolutif. Privilégier les médicaments aux dépens de l’hygiène de vie. Penser que les médecines douces peuvent venir à bout de tous les stades. Etablir seul sa stratégie de traitement. Ne penser qu’en termes de magnésium. Penser que la maladie spasmophilie est inguérissable. 10 conseils à suivre : Tenez un carnet de bord de vos symptômes pour aider votre médecin. Tenez compte de vos capacités d’adaptation dans tous les secteurs de la vie. Repérez les facteurs déclenchants ou d’entretien. Recherchez le traitement allopathique efficace minimal en dose et durée. En cas d’extériorisation prévisible, donnez la priorité à la prévention. Laissez le temps à une thérapeutique, médicale ou non, de faire effet. Evitez de médicamenter la spasmophilie de votre enfant. Si vous sentez venir une crise aiguë, apprenez à réguler votre respiration. Responsabilisez-vous dans la prise en charge de votre maladie. Faites-vous aider par votre thérapeute ou une association de malades. Voilà ! Evitez les unes et suivez les autres, vous pourrez ainsi gérer au mieux et la maladie, et les traitements. ALLERGIES. 10 erreurs à éviter : – Penser que l’on peut se passer du diagnostic médical. – Penser que l’allergie est une maladie inguérissable. – Employer ou laisser employer le terme d’allergie à tout propos. – Ramener la maladie à ses symptômes sans tenir compte du terrain. – Ne pas tenir compte d’une nouvelle manifestation ou d’un changement évolutif. – Penser que le terrain allergique est transmissible à tous coups. – Privilégier les médicaments aux dépens de l’hygiène de vie. – Etablir seul sa stratégie de traitement. – Penser que les médecines douces peuvent venir à bout de toutes les allergies. – Ne penser qu’en termes de dépendance maladive. 10 conseils à suivre : – Tenez un carnet de bord de vos symptômes pour aider votre médecin. – Evaluez clairement votre handicap pour mieux le surmonter. – Repérez les facteurs déclenchants ou d’entretien d’une manifestation. – Réalisez qu’une allergie peut toujours « mal tourner ». – Recherchez le traitement allopathique efficace minimal en dose et durée. – Responsabilisez-vous dans la prise en charge de votre maladie. – En cas de manifestation prévisible, donnez la priorité à la prévention. – Evitez de médicamenter l’allergie de l’enfant. – Laissez le temps à une thérapeutique, médicale ou non, de faire effet. – Si vous sentez venir une crise aiguë, ayez toujours votre médicament à portée de main. – Acceptez une aide psychologique de votre thérapeute ou d’une association de malades. Eviter les unes et suivre les autres vous permettra de mieux cerner votre état allergique et donc, d’en améliorer la prise en charge. TABAC. 20 erreurs à éviter : – Refuser de faire le point sur votre tabagisme. – Ne pas chercher à comprendre comment vous en êtes venu là. – Ne pas tirer parti de ses échecs passés. – Penser que l’on peut arrêter le tabac partiellement. – Penser que les substituts nicotiniques remplacent la motivation. – Penser que les substituts nicotiniques remplacent la cigarette. – Penser que les substituts nicotiniques résument tout l’arrêt du tabac. – Mâcher les gommes nicotiniques trop vite. – Diminuer les substituts nicotiniques trop rapidement. – Se laisser exposer à des tentations trop tôt. – Penser que l’on peut refumer une seule cigarette. – Négliger les exercices respiratoires. – Considérer l’hygiène de vie comme superficielle. – Utiliser plus de substituts nicotiniques que vous ne fumez de cigarettes. – Refuser de prendre l’avis d’un professionnel de santé. – Abandonner à cause d’un incident de parcours. – Se contenter d’une motivation trop faible/superficielle. – Ne pas attendre le moment favorable pour arrêter. – Se reposer sur les autres/quelque chose pour arrêter. – Penser qu’on a pu être fumeur et oublier le tabac. 20 conseils à suivre : – La participation active du fumeur est indispensable. – La substitution nicotinique est une alliée pas une complice. – Comprendre votre tabagisme vous motivera pour arrêter. – Faites le point sur votre tabagisme pour personnaliser votre sevrage. – L’arrêt total du tabac doit précéder l’utilisation des substituts nicotiniques. – Il faut utiliser les aides nicotiniques en suivant la bonne technique. – Vous devez adapter les aides nicotiniques à votre dépendance. – Les aides nicotiniques ne doivent pas apporter plus de nicotine que vos cigarettes. – Faites appel à votre médecin ou pharmacien si vous avez un doute. – Prenez le temps de diminuer la quantité de « nicotine propre » à votre rythme. – Jetez paquet, briquet, cendrier. – Evitez le voisinage des fumeurs. – Cultivez votre motivation comme une graine. – Mettez de l’ordre dans votre tabagisme, cela va vous faciliter les choses. – Choisissez le bon moment et les bonnes circonstances pour arrêter. – Dans le premier temps : priorité absolue au sevrage. – Par la suite : vigilance continue. – La respiration motivante complète l’action des aides nicotiniques. – L’arrêt du tabac nécessite un changement de mode de vie complet. – Garder son calme, ne pas reprendre de poids, vont vous aider à tenir la distance. Voilà ! Evitez les unes, suivez les autres,… et le succès est au bout du chemin. Dr JL Dervaux