Oui à la vie !

Photo Editions Jouvence – Roger McGowen a passé 25 années dans l’un des pires couloirs de la mort alors qu’il était innocent.
En 2013, il quitte enfin le couloir de la mort et se retrouve dans une prison de Houston où il va enfin avoir un nouveau procès portant sur sa peine.

Malgré de nombreux témoignages qui prouvent son innocence, il a un vécu carcéral inhumain qu’un livre » Messages de vie du couloir de la mort » a longtemps dénoncé. Bien au delà des déplorables conditions de détention, de maltraitance, de délabrement physique, bien au delà de sa colère, de sa révolte, de son découragement, Roger ne faiblit pas et relève la tête.
Il fait le choix du OUI à la VIE, de l’acceptation, le choix de la foi sereine, de l’espérance, du service aux autres et de l’amour inconditionnel.

Roger développe une persévérance hors du commun car dans le fond de sa cellule il a développé des outils spirituels comme la prière qui ressource l’âme, le pardon qui apaise, mais surtout l’art de bénir l’humanité quel que soient les circonstances. Il a su aussi développer le sens de l’humour qui se joue du pire et une incroyable capacité à s’émerveiller des toutes petites choses, au sein même de l’enfer.

Disons simplement que Roger a su trouver l’Amour inconditionnel:

» Même dans les cas les plus terribles, parce que l’amour est une Loi, il impose sa force tranquille pour toute situation » affirme-t-il et il ajoute » Vivre c’est aimer, même celui qui vous fait du mal. Vivre c’est bénir, c’est prier, c’est servir ».

Pierre Pradervand nous livre le secret de cet homme vraiment peu ordinaire: il tient dans le fait que cette Puissance vient de sa capacité à BENIR LA VIE

« Je crois que chacun est responsable de sa vie… A un moment, j’étais une victime et je commençais à me sentir comme une victime, blâmant tous les autres pour mes problèmes. Mais j’ai réalisé que je devais prendre la responsabilité de mes propres actions et que c’était la seule façon de ne plus me sentir comme une victime. Chaque jour, je trouve quelque chose pour lequel remercier la Providence. Quand il fait froid et que les autres s’en plaignent et ne veulent pas sortir du lit le matin, moi je me roule en bas de mon lit et je commence à faire des pompes ; et tout le temps, je remercie Dieu d’être capable d’avoir froid et de sentir le froid. Car beaucoup de nos gars qui, l’année passée se plaignaient du froid, ne sont plus là pour s’en plaindre parce qu’ils ont été mis à mort. Chaque journée et tout ce qu’elle contient est une bénédiction. »

Roger nous montre un chemin peu ordinaire, celui de la bénédiction. Notre societé nous lance à la figure des modèles de réussite qui en fait sont d’une grande banalité. La société de l’avoir nous laisse désespérément vide sur le plan de l’être. Quand nous mourrons, nous n’emportons rien de ces pseudo-valeurs, la seule chose que nous emportons est notre capacité à AIMER, d’abord nous aimer et aussi AIMER les autres, tous les autres.

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