Ronflement : les femmes aussi ! Dr JL Dervaux – Le ronflement est globalement moins fréquent chez la femme. Son évolution est fortement influencée par les épisodes de la vie génitale : règles, grossesses, ménopause et ceci par l’intermédiaire des hormones. Là encore un rôle tout particulier est dévolu au surpoids et à sa répartition. D’où l’importance d’une diététique d’adaptation, surtout après la ménopause. On distingue le ronflement de la femme pendant la période d’activité génitale puis après la ménopause. Pendant la période d’activité génitale. La naissance du ronflement féminin est, dans son principe, identique à celle de l’homme. Le ronflement est moins fréquent (25 % pour 65 %), moins intense car la » soufflerie » féminine est plus faible, les muscles inspiratoires, le larynx et les cordes vocales moins développés. L’évolution en est moins défavorable car le système cardio-vasculaire de la femme est, à cette période de sa vie, moins fragile que chez l’homme. Localement, on retrouve parfois l’existence de petites anomalies du voile du palais. En ce qui concerne les causes générales : tabac et alcool sont en progression régulière. Les psychotropes sont fréquemment retrouvés, le psychisme féminin étant classiquement réputé plus fragile que celui de l’homme. La première de toutes les causes générales est toutefois le surpoids. Étant donné sa répartition basse chez la femme, il doit être, à ronflement égal, plus important que chez l’homme. L’évolution suit les épisodes de la vie génitale, sauf en cas de ronflement d’apparition tardive. Mais tout ceci change à la ménopause… Après la ménopause. Le ronflement augmente et amène la femme à peu près à égalité avec l’homme. Deux phénomènes prédominent à ce moment : – la chute hormonale qui entraîne une augmentation du surpoids et sa répartition plus haute. – un arrêt des règles qui entraîne une augmentation des risques cardio-vasculaires. Enfin, de mauvaises habitudes peuvent apparaître ou se majorer à cette période: alcool et/ou tabac, ceci dans un contexte volontiers anxio-dépressif. Bref, tout se passe comme si la femme, toutes proportions gardées, se « masculinisait » à partir de cette période… et donc rejoint les conditions et les pourcentages de ronflement propres à l’homme. Dr JL Dervaux Ouvrage de référence : « Arrête de ronfler ! » ; Éditions Dangles