« Y a qu’à, y faut, faut qu’on » des injonctions à ne jamais utiliser ! Roland Reymondier – « Il faut que » j’arrête de fumer …. invariablement suivi du mot « mais » ne se traduira jamais par une suppression du tabac. » Ya qu’a » faire ceci ou cela ….cela ne se fera jamais ! Combien de fois avez-vous dit: » il faut que je fasse » telle chose, et avec toujours le désir impératif de la voir se réaliser. Cependant, invariablement, un « mais » est venu se loger dans votre injonction pour empêcher sa conception. Votre volonté crispée a fait échoué votre détermination à le faire. Invariablement, les personnes qui réussissent n’emploient jamais ce langage. Elles vont s’exécuter sans se donner l’ordre de le faire. « Je suis bien dans le moment qui passe » remplace alors la phrase » il faut que je sois bien aujourd’hui ». Donnons quelques exemples précis d’injonctions qui ne se réalisent jamais: » Il faut qu’on se rappelle » suivi d’un blanc téléphonique et aucun contact. » Il faut qu’on se voit » se traduit par une absence de rencontre. » Il faut qu’on prenne le temps », on ne le prend jamais ! » Il faut que je vous rende votre livre » … Il n’est pas près de revenir chez vous. Cela n’est pas sans nous rappeler ce que l’on nomme intention paradoxale. La trop forte détermination à réaliser une chose conduit invariablement à son échec. » Il faut que je dorme » ne conduit pas au sommeil. Alors s’il vous plaît si vous ne dormez pas dites plutôt: « il faut que je ne dorme pas » et que vous le pensiez réellement. Vous serez étonné que cette injonction répétée sciemment va vous conduire au sommeil. L’utilisation de » Il faut » traduit souvent une volonté crispée sur un but et c’est cela que vous devez éviter. Un capitaine pompier avait pour habitude de dire: » Dans un accident sur la voie publique, un attroupement se faisant, il y a toujours en ces lieux deux chinois qui regardent la situation d’un air dubitatif. Il s’agit de messieurs Yaqua et Yfaut. Ces deux individus ne portent jamais secours mais dictent ce qui devrait être fait. Bien entendu des Yaqua et Yfaut sont légion en politique, chez des donneurs de leçons, des réformateurs idéalistes, des religieux endimanchés, des soixante huitars attardés, des gens qui voient la vie de leur fenêtre sans prendre le moindre risque de faire bouger les choses. Ne pensez plus » il faut que je me réconcilie » avec mon père, faites-le. Ne dites plus » il faut que j’aille voir mon frère à l’hôpital, faites-le. Cessez d’affirmer « qu’il faudrait qu’il y ait plus d’amour dans ce monde, aimez ceux qui vous entourent. Chassez de votre existence les « Ya qu’a y faut Faut qu’on » vous allez vous en trouver bien mieux. Roland Reymondier