Le syndrome de fatigue chronique

Dr JL Dervaux – Le syndrome de fatigue chronique ne doit pas être confondu avec une simple fatigue d’évolution prolongée.
Par définition, il se caractérise par la présence d’une fatigue extrême, massive, globale, celle-ci ne pouvant être attribuée à aucun autre problème médical ou psychiatrique et devant persister au moins six mois consécutifs. Cette fatigue doit être accompagnée par au moins quatre symptômes courants.

– Début

Le début est pseudo-viral rappelant une affection grippale avec poussée de fièvre, courbatures, poussées ganglionnaires.

– Description de la fatigue:

– Symptômes accompagnant la fatigue:

Ils associent des signes évoquant une infection de type viral et des signes neuropsychologiques témoignant d’un contexte dépressif.
Pour les premiers : fébricule, maux de gorge, douleurs musculaires, ganglions enflés, douleurs articulaires, perte de poids, irruption cutanée.
Pour les seconds : maux de tête, morosité, troubles du sommeil, perte de mémoire, incapacité à la concentration.

– L’évolution:

C’est celle d’une virose subaiguë traînante, parfois réactivée à l’occasion d’une baisse de l’état général, surmenage, baisse d’immunité (pollution, antibiotiques répétés, climat), puis l’organisme reprend le dessus. La convalescence est longue et très asthéniante. On a l’impression d’un « gîte viral » difficile à nettoyer.

S’agit-il là d’une image particulière de pathologie psychosomatique au sens propre du terme par dépression psychique et somatique ? Sans doute, car la prise en charge comprendra, outre le recours aux médecines alternatives, la prescription, dans les cas sévères, d’antidépresseurs et d’immunostimulants antiviraux, type interféron.

Dr JL Dervaux

Ouvrage de référence : « Chronofatigues, quelle est la vôtre ? » ; éditions Dangles