La cellulite n’aura pas votre peau (2ème partie) Photo Passeport santé ménopause – Juste une question d’hormones Dans la première partie de ce dossier, nous avons vu que l’hyperfolliculinie était la cause numéro un des problèmes cellulitiques. Ce syndrome est bien connu depuis les travaux du docteur John Lee et il est à mettre en parallèle avec un excès d’œstrogènes par rapport à la quantité de progestérone disponible pour équilibrer ou inactiver les effets de l’œstrogène. Petit rappel de la physiologie féminine Depuis plus de cent ans, le cycle menstruel fait l’objet de recherches scientifiques. Le mot qui désigne « menstruel » vient du mot grec « mois » qui est en rapport avec une racine plus ancienne du mot « lune », période pendant laquelle la lune croît et décroît passant d’une nouvelle lune à une autre. Cependant, un siècle d’études n’a pas suffi à nous apporter une totale compréhension du cycle féminin. Nous observons que l’utérus depuis la puberté et jusqu’à la ménopause prépare un revêtement intérieur spécialement épaissi et gorgé de sang en vue d’une grossesse éventuelle : si celle-ci ne survient pas, ce revêtement est éliminé. Nous savons que cette activité se fait à des intervalles d’un mois environ. Enfin, nous observons que ce cycle utérin est sous le contrôle d’hormones sécrétées par les ovaires, notamment les oestrogènes et la progestérone. Les oestrogènes dominent dans la première semaine environ après les règles et sont à l’origine de la prolifération de l’endomètre pendant que les follicules ovariens déclenchent le développement d’un ovule pour l’amener à maturité. En fait, les oestrogènes sont à l’origine d’une prolifération de la muqueuse vaginale et des sécrétions de mucus la rendant plus tolérante à la pénétration mâle pendant l’activité sexuelle et d’une sécrétion accrue des glandes du col de l’utérus. Les oestrogènes sont responsables des modifications qui ont lieu chez les filles à la puberté, c’est-à-dire la croissance et le développement du vagin, de l’utérus et des trompes de Fallope. Ils entraînent un accroissement des seins par la croissance des canaux et du tissu stromal et par l’augmentation de la masse graisseuse. Les oestrogènes contribuent à la formation des contours féminins et à la maturation du squelette. Douze jours après le début des règles, le niveau d’oestrogènes arrive à son maximum pour diminuer dès que le follicule devient le corps jaune. Le corps jaune devient alors le site de production de la progestérone qui domine dans la seconde moitié du cycle menstruel pour atteindre 20 mg par jour. La production de progestérone dominant dans la seconde phase du cycle est à l’origine du développement de l’endomètre sécrétoire en vue d’une éventuelle fécondation. S’il n’y pas de grossesse, dans les 10 à 12 jours après cela, les niveaux d’oestrogènes et de progestérone tombent entraînant la perte de la paroi sécrétoire de l’endomètre, autrement dit il y a apparition des règles et le cycle recommence à nouveau. Ainsi donc, les augmentations et baisses d’oestrogènes et de progestérone tout au long du cycle expliquent les évènements menstruels. En fait, pour le docteur Lee et les partisans des méthodes naturelles d’utilisation des « hormones végétales » comme le docteur Rueff, il y a un équilibre à trouver dans la synthèse des deux hormones. Actuellement, il semble bien qu’il y ait dans la vie de la femme une prédominance voir un excès d’oestrogènes, parfois accompagné d’une déficience en progestérone. Le vrai visage des oestrogènes : Ces hormones sont à envisager sous l’angle de la procréation et de la survie du fœtus. Il semble bénéfique que la future mère puisse en temps de famine emmagasiner de la graisse corporelle dans laquelle les œstrogènes sont stockés. Ainsi, on voit bien que les effets des oestrogènes dépassent leur seule action sur la formation du corps des femmes ainsi que la stimulation de l’utérus et des seins. Alors en temps d’abondance alimentaire, les effets des oestrogènes sont potentiellement mauvais pour la santé d’autant plus qu’en aucun cas ils ne sont contrebalancés par la progestérone. Pour la majorité des médecins, le syndrome de la prédominance en oestrogènes est négligé voire totalement ignoré. A l’origine: Les effets positifs sont : prolifération de l’endomètre, stimulation des seins et une légère augmentation de la graisse corporelle. Les effets négatifs sont : prolifération de graisse en forme de cellulite, rétention d’eau et de sel, dépression et maux de tête, risque accru de cancer du sein et de l’endomètre, réduction de la tonicité vasculaire. Le docteur Lee affirme que nous baignons dans un véritable océan d’oestrogènes principalement à cause de la pollution (herbicides, pesticides, pollution de l’air.) Actuellement, autant chez les hommes que les femmes, il faut maintenir un bon ratio œstrogène/androgènes. On peut même constater que chez les hommes le ratio œstrogène et testostérone a tendance à changer en vieillissant et bascule en faveur des oestrogènes, ce qui peut augmenter les risques de cancer des tissus sensibles à cette hormone dont ceux de la prostate. N’oublions pas cependant qu’il existe aussi des prescriptions importantes d’oestrogènes qui, elles aussi ne sont pas anodines pour les femmes à tout âge de leur vie. Voici la symptomatique alarmante: • Accélération du processus de vieillissement • Allergies (asthme, urticaire, éruptions cutanées ou congestion des sinus) • Affections auto-immunes (lupus érythémateux, thyroïdite et possiblement la maladie de Sjoegren) • Sensibilité des seins • Dysplasie cervicale • Pieds et mains froids (dysfonction de la thyroïde) • Diminution de la libido • Dépression accompagnée d’anxiété ou d’agitation • Yeux secs • Menstruations précoces • Augmentation de graisse corporelle, surtout à l’abdomen, aux hanches et aux cuisses • Fatigue • Fibrokystes des seins • Affection de la vésicule biliaire • Perte des cheveux • Maux de tête • Hypoglycémie • Incapacité de se concentrer • Augmentation de la coagulation du sang (accroît le risque d’accidents cardio-vasculaires) • Infertilité • Menstruations irrégulières • Irritabilité, sautes d’humeur • Perte de mémoire • Insomnie • Fausses couches • Ostéoporose • Perte de masse osseuse préménopausique • Syndrome prémenstruel • Métabolisme lent • Cancer de l’utérus • Fibromes utérins • Rétention d’eau, ballonnements Propriétés protectrices de la progestérone : (selon le docteur Lee) • – réduit les risques de la dominance oestrogénique • – réduit la stimulation oestrogénique des tissus et les risques de cancers ou de fibrokystes des seins • – diurétique naturel • – antidépresseur et calmant naturel • – aide à transformer le gras en énergie • – prévention des migraines cycliques • – aide au sommeil • – augmente la libido • – réduit le risque de cancer de la prostate • – prévention du cancer de l’endomètre • – renforce l’immunité • – favorise la fonction thyroïdienne • – favorise la réponse cellulaire à l’insuline • – normalise les niveaux de zinc et de cuivre • – favorise l’oxygénation cellulaire • – améliore le tonus vasculaire • – réduit l’impact des accidents vasculaires cérébraux Equilibre hormonal et plantes « hormone like » Il est faux de penser qu’il puisse exister des plantes qui contiennent des hormones humaines, dans la nature. Quand une personne dit « je ne consomme plus de soja car il a des hormones » cette affirmation ne tient pas…. La confusion tient au fait que certaines plantes sont riches en ce que l’on nomme phytho hormones, des molécules à faible taux moléculaire qui ont une activité mimétique des hormones humaines. Elles sont d’une taille insignifiante par rapport à nos hormones et se comportent de manière extrêmement différente et parfois opposées à celles qui leur ressemblent. En fait, de nombreuses plantes ont pour rôle de réguler plutôt que de suppléer ou de supprimer l’activité hormonale. Ainsi, c’est en gemmothérapie que l’on trouve des aides particulièrement efficaces face à cette dominance en œstrogène ou hyperfolliculinie et les principaux bourgeons efficaces sont : • Le framboisier qui peut accompagner l’action hormonale du système endocrinien de la femme dès la puberté jusqu’à la ménopause. En fait, cette plante régule merveilleusement la sécrétion d’oestrogènes et de progestérone. De plus, pour ce qui nous intéresse, elle stimule la production de progestérone. Ainsi, elle protège de l’effet délétère d’un apport massif d’œstrogènes (qu’elle inactive dans certains cas ou active dans d’autres fois). On peut simplement affirmer qu’elle permet une sécrétion d’œstrogènes quand ceux-ci sont déficients, mais aussi peut inhiber leurs actions quand il y en a en prodigalité. C’est là qu’on peut voir toute la différence entre hormones et phythormones. On peut affirmer que c’est la plante adaptogène du système génital féminin. • Le pommier est le bourgeon qui tout à la fois apporte calme et sérénité au corps tout en activant l’oxygénation et la circulation cérébrale. C’est un vrai « promoteur « de progestérone. C’est le bourgeon de la femme mûre et proche de la ménopause… Encore une fois revenons sur son activité régulatrice car elle est tout à fait indiquée pour accentuer la formation de testostérone chez l’homme mais aussi d’œstrogènes en cas de déficience de ces derniers. • Le chêne s’il n’est pas à proprement parlé directement concerné par l’hyperfolliculinie est le remède qui agit en priorité sur l’hypophyse, la glande qui commande le système endocrinien. C’est un bourgeon anti- sénescence bien connu pour soutenir fortement le corps et l’esprit. On constate bien souvent chez la femme cellulitique un manque de force et de tonus et bien le chêne va permettre par exemple d’avoir une action tonique sur la tension artérielle et sur la fabrication de testostérone. En fait, il va accomplir son rôle de chef pour booster le manque d’hormones comme la progestérone. • Le séquoïa: ce bourgeon est à la base même de la formation de la progestérone, elle-même productrice des hormones stéroïdiennes (y compris les oestrogènes) . Considéré comme un anti-sénescent masculin, il contribue à booster le système endocrinien par son action tonique. Il permet de stimuler l’immunité et procure une grande sensation de bien être lors de l’andropause ou de la ménopause. C’est aussi un puissant tonique sexuel. Son action dynamise le corps dans son ensemble et lui aussi peut permettre de « décapitonner » les chairs cellulitiques. Vous l’avez compris ce n’est pas à proprement parlé le bourgeon qu’on présente aux femmes et pourtant son action tonique se fait sentir pour toute celles qui se traîne et en plus il lutte contre l’hyperviscosité du sang et le déficit circulatoire. PS: nous recommandons la societé Herbalgem, spécialiste incontesté des bourgeons. La maca est une plante adaptogène, elle renforce les défenses naturelles et la lutte contre les effets du vieillissement en agissant comme un stimulant hormonal : elle augmente la testostérone et la progestérone, elle possède un effet positif sur l’impuissance, dope la libido, influence l’instinct sexuel chez la femme, diminue les troubles de la ménopause (bouffées de chaleur, fatigue, céphalées, sécheresse vaginale, troubles de l’humeur). Certains lui attribuent l’effet du Viagra® et de la DHEA. Sans oublier aussi: L’angélique chinoise En Chine, on utilise cette plante dans un grand nombre de préparations pour des problèmes gynécologiques. La recherche clinique montre différentes propriétés de cette plante et notamment son action positive sur les contractions utérines. Elle est surtout appréciée dans les troubles de la ménopause. Elle agit comme un régulateur du système hormonal, permettant d’équilibrer les quantités d’oestrogènes et de progestérone dans l’organisme de la femme. Le Dong Quai est excellent pour combattre les bouffées de chaleur. Cette plante est désignée comme le ginseng de la femme car elle est tonique et permet de remettre en route le système hormonal dans son ensemble. Retenons simplement sa principale activité progestérone like et c’est ce qui nous occupe dans cet article sur la cellulite. Dans cette seconde partie nous n’avons qu’abordé le problème « hyperfolliculie » responsable de l’éclosion de la cellulite. Les plantes citées seront pour vous les bienvenues. Cependant, il nous reste à envisager un traitement vous expliquant comment vraiment se débarrasser des capitons à tous les âges de la vie d’une femme. Nous avons vu qu’il existait plusieurs formes de cellulite, en relation même l’âge et l’état général de la femme qui en souffre…. Notre mission: vous donner lors d’un prochain numéro, les armes de choix pour mettre fin à ces capitons douloureux qui empoisonnent votre existence. Roland Reymondier Conseiller en produits de nutrition Lire ou relire la 1ère partie: https://www.acteur-nature.com/interview-d-experts-du-naturel/la-cellulite-naura-pas-votre-peau.html