Vieillissement des artères, cholestérol innocenté ! (2ème partie) Photo Dr Kummerow – site Space doc.com – Si vous faites partie de celles et ceux à qui l’on a fait croire que le cholestérol, dans l’alimentation et encore plus dans le sang, est la cause essentielle des maladies vasculaires, le dossier antérieur a pu passablement vous troubler. Vous avez surtout appris que vous aviez le droit de bien manger et vous aviez perdu l’illusion éphémèrement rassurante qu’en appliquant un régime ou un traitement, vous étiez tout simplement à l’abri des maladies vasculaires. Vous pensiez naïvement qu’en surveillant votre cholestérol et votre poids cela suffirait… En fait, si le cholestérol n’y est pour rien, qu’est-ce qui rend si redoutables les maladies cardio-vasculaires ? Le stress et le tabac « brûlent » nos réserves en éléments nobles créant des carences en vitamines (la vitamine C notamment et les vitamines du groupe B) mais aussi d’autres éléments précieux comme le sélénium…. Lorsque nous lisons le premier volet de cet article : le cholestérol n’y est pour rien, on apprend que les artères des personnes internées en camps de concentration sont toutes gorgées de cholestérol … cependant ce n’est pas n’importe lequel, il s’agit d’un cholestérol oxydé… La thèse qui sous tend cette affirmation, c’est qu’actuellement nous ne souffrons pas de malnutrition mais simplement de sous-nutrition en éléments vitaux. Richard Paswater l’affirme, c’est la super nutrition comme il le nomme qui peut augmenter les chances d’une bonne santé et pas un régime restrictif. Quels sont les troubles et maladies de l’appareil circulatoire liés à l’artériosclérose? L’artériosclérose est de loin la cause principale de mortalité la plus élevée dans nos pays « riches ». Depuis plusieurs décennies, elle détient à cet égard tous les records. L’industrie pharmaceutique a saisi là une belle opportunité de développement commercial avec pour priorité les statines. Tenez vous bien, en 2014, la sécurité sociale en France a remboursé pour 2 milliards de ces petits comprimés soit 50 millions de boites (en tête en Europe) avec à la clef un risque de mortalité accrue dans les années qui suivent les prises et aussi beaucoup de dosages de cholestérol inutiles…Avouons que l’industrie pharmaceutique a trouvé là une vraie poule aux œufs d’or. Les causes de l’artériosclérose sont en fait multiples et font largement débat. Les processus athéromateux prennent part dans les maladies suivantes : • Angine de poitrine • Infarctus • Troubles du rythme cardiaque. • Troubles de la circulation dans les extrémités, au niveau cérébral et dans de nombreuses artères. • Accident vasculaire cérébral. L’artériosclérose conduit à une diminution du calibre des artères. Ainsi, la cause la plus fréquente de l’oblitération d’un vaisseau est la formation d’un caillot sanguin (thrombose) dans une des artères. S’il touche les coronaires, le symptôme le plus flagrant d’un infarctus du myocarde apparait. Il y a de soudaines douleurs violentes et suffocantes dans la région du cœur avec irradiation vers le bras gauche, entre les épaules et parfois, bien que ce soit les mêmes douleurs que celles de l’angine de poitrine, elles sont bien plus fortes et plus longues !!! Quels sont les facteurs favorisants? En fait, pour de nombreux biochimistes, l’explication est la suivante : Des lésions se produisent dans un vaisseau sanguin lorsque des éléments chimiques qu’on nomme radicaux libres réagissent sur les parois. Si, à ce moment là, le corps est bien pourvu en vitamine E, une réaction néfaste ne se fait pas. Il y a neutralisation d’un radical libre avec les graisses contenues sur la tunique interne de l’artère. Si cet antioxydant (la vitamine E) n’est pas là pour protéger les parois artérielles, la réaction du radical libre produit une irritation avec installation d’un site favorable à l’éclosion du processus d’athérosclérose. Le cholestérol LDL lorsqu’il s’oxyde est catabolisé par la voie des macrophages ce qui conduit à la constitution de cellules spumeuses constitutives de la strie lipidique, lésion initiale de l’athérome. Lorsque le processus pathologique est enclenché, le site de l’artère attaqué par les radicaux libres attire à lui le cholestérol par attraction des charges électroniques, prélevant le cholestérol normalement produit dans l’artère où il assure la protection des globules rouges en les lubrifiant pendant la circulation. Pourquoi la prise d’antioxydants ne semble pas vraiment résoudre le problème? La conclusion de cette observation peut nous faire penser qu’il faut prendre de la vitamine E en gélules mais aussi du sélénium, de la vitamine C et du bêta-carotène pour mettre fin à cet état de fait. Là, surprise, bien que certains américains se supplémentent en méga doses de vitamines, les pathologies vasculaires ne semblent pas vraiment céder. Des observations scientifiques sont pourtant favorables mais d’autres pas du tout ! Alors que penser ? Les acides gras polyinsaturés et les acides gras « trans » désignés comme responsables. Le premier à dire que le cholestérol n’était pas le responsable ne fut pas le docteur De Lorgeril mais le docteur Fred Kummerow. C’est en 1957, que ce scientifique qui fête actuellement son 101 ième anniversaire commença une recherche qui fait référence. (voir cet article très édifiant à lire absolument sur site Santé des femmes) A cette époque, il pratique des analyses sur des échantillons d’artères de patients décédés de crises cardiaques. Là, il fait une découverte, les artères sont bien « gorgées de graisses » mais d’un type bien particulier, elles dérivent d’acides gras « trans » artificiels provenant d’huiles hydrogénées utilisées dans les aliments transformés comme la margarine. Le docteur Fred Kummerow procéda à une expérience qui s’avéra plus que concluante. Elle consista à nourrir différents échantillons de cochons avec des régimes différents pendant huit mois. En fait, la conclusion fut la suivante : lorsque les cochons étaient nourris avec des graisses hydrogénées, celles qui contiennent la substance destinée à rendre le produit extrêmement stable ( acides gras trans), ces graisses devenaient totalement athérogènes, chose qui ne se produisait pas avec des corps gras saturés de cholestérol. Le degré d’athérosclérose fut mesuré par autopsie des animaux. Si les cochons furent choisis pour l’expérience c’est parce que l’aorte de cet animal est à peu près du même poids que celui de l’homme et que la réaction du porc au cholestérol ressemble en tout point à celui de l’humain. En fait, cette expérience fut reproduite de nombreuses fois avec toujours le même résultat : le plus fort durcissement des artères ne se faisait que lorsque les porcs mangeaient une nourriture à base de graisses s’apparentant à la margarine. Ils étaient suivis par un groupe de porcs dont l’alimentation comportait beaucoup de sucres. Cependant, le groupe dont le régime comportait du beurre ne présentait pratiquement aucune lésion (oui, dans certaines conditions, il est bon de donner du beurre aux cochons). Mais encore, tenez-vous bien, un autre groupe dont le régime comportait un supplément de jaune et de blanc d’œuf était exempt de plaques d’athérome ! Depuis l’année 1957, le docteur Kammerow (il travaille encore, à plus de 100 ans !!!…) et son groupe de recherche ne cesse de clamer que « le cholestérol n’a rien à voir dans le développement des maladies cardio-vasculaires sauf … s’il est oxydé ». L’oxydation est un processus chimique qui se produit toujours dans le corps et il contribue au phénomène de vieillissement et de développement des maladies dégénératives et chroniques. Depuis plus de cinq décennies, Kammerow affirme, preuves à l’appui, que les températures élevées utilisées pour la friture commerciale provoquent une oxydation néfaste des huiles polyinsaturées. Ces acides gras végétaux oxydés deviennent alors une partie destructrice des particules de cholestérol LDL. Cependant, certaines huiles comme celles de soja et de maïs, peuvent elles-mêmes devenir dangereuses en dehors de toute friture car elles participent au processus d’oxydation. Les graisses polyinsaturées trouvées dans le commerce actuel sont dangereuses. On prétend abusivement que les graisses polyinsaturées contiennent suffisamment de vitamine E pour permettre la prévention contre la peroxydation des lipides. Actuellement, c’est faux. La vitamine E que l’on peut trouver dans ces huiles est bien souvent détruite quand les huiles sont chauffées pour leur extraction. La plupart des huiles trouvées dans notre nourriture quotidienne sont raffinées et, dans une bouteille d’huile du commerce, le peu de vitamine E qui reste est détruit par l’oxygène et la lumière. En fait, quand nous consommons des huiles polyinsaturées, nous aurions besoin d’un supplément de vitamine E non pas en gélules mais dans le cadre même de notre alimentation quotidienne, chose qui ne se trouve pas en temps normal. Pourquoi le docteur Kousmine avait raison? Catherine Kousmine explique que dès 1904 lors de l’invention de la margarine, cette « innovation » fut la plus détestable qui soit. Ainsi beaucoup de graisses solides qu’on nomme végétales sont en fait produites par le chimiste à partir de corps gras de consommation difficile. Pour fabriquer, on prend souvent une matière première d’huiles végétales comme la palme ou palmiste des régions tropicales, de couleur orangée, qui ont une odeur et une saveur totalement irrecevables chez nous. Un traitement thermique (200 degrés) en présence d’hydrogène, de nickel, enlève odeur, couleur, saveur et vitamines et élève leur point de fusion. La modification de leur structure chimique avec apport d’hydrogène dans leurs molécules les dénature et les rend solides à température ordinaire. A ce moment là, il s’agit de produits totalement artificiels qui n’ont de végétal que le point de départ et le nom. En fait, c’est un corps gras chimique qui s’écarte de ceux qu’on rencontre dans les produits de la nature… Le problème de l’extraction des huiles… C’est aux alentours de 1940 que les huiles ont connue une extraction différente. Afin « d’améliorer » le rendement, on a inventé la pression « à chaud » et l’extraction par l’hexane et, sur l’étal des épiceries, il ne fut plus possible de trouver que des corps gras hydrogénés et des huiles raffinées…. Et puis, souvenez-vous ce que nous écrivions sur « aliments morts ou aliments vivants », le beurre et les produits laitiers sont devenus « pasteurisés » et aujourd’hui, plus que jamais, nos aliments sont « oxydés », les corps gras ingérés le sont tout autant…. Ce n’est donc pas le cholestérol qui pose problème dans ce que nous mangeons, c’est la dévitalisation générale de notre bol alimentaire… Alors que faire ? Cela vaut bien un troisième volet sur le thème : le cholestérol n’y est pour rien! Roland Reymondier Conseiller en produits de nutrition A lire aussi sur notre site : « Pourquoi faut-il réhabiliter les graisses? » par Gilles Corjon Notre 1ere partie sur le cholestérol Congrès « AGIR POUR LA SANTE NATURELLE » AIX-LES-BAINS