-BIEN ÊTRE -Nature Actualités Bien-être automne Bien-être été Bien-être printemps Défenses naturelles Divers santé naturelle Immunité Mieux vivre au fil des saisons Prévention Soleil Système immunitaire Thèmes Vitamine D Bien plus sûr qu’un vaccin, le soleil est le meilleur agent protecteur connu à ce jour. Par Bernard.Burlet Le 5 août 2020 Les dermatologues diffusent l’idée selon laquelle vous exposer à la lumière directe du soleil endommage votre peau et provoque le cancer de la peau. Alors, qu’en est-il d’une possible carence en vitamine D ? Aucun problème, d’après l’académie de médecine les apports en vitamine D peuvent être traités efficacement au moyen de compléments alimentaires ou encore de médicaments. Image Ana_J de Pixabay — Ce dont le corps médical ne tient pas compte, c’est que l’exposition à la lumière du soleil déclenche de nombreux processus biologiques importants au niveau de votre peau, qui vont au-delà de la production de vitamine D. Ces processus sont tout à fait distincts de la vitamine D prise par voie orale, qui est importante mais qui, d’après de nombreux experts, est clairement insuffisante. Bien qu’elle permette d’augmenter votre taux de vitamine D, elle vous prive des nombreux bienfaits que peut vous apporter le soleil, en dehors de la production de vitamine D. Évaluer les risques et bienfaits de l’exposition au soleil Malheureusement, la plupart des dermatologues mettent l’accent sur la prévention des dommages cutanés, négligeant l’autre partie – les bienfaits – de l’équation que représente l’exposition au soleil. Ces bienfaits comprennent une protection contre de nombreux types de cancers internes ainsi que contre d’autres maladies chroniques, notamment les maladies cardiaques, qui tuent bien plus de personnes que les mélanomes. Ironiquement, des recherches récentes ont montré que la vitamine D améliore également le taux de survie des patients atteints de mélanomes. Elle est également importante pour la santé cognitive, la fonction immunitaire, le bon déroulement de la grossesse et le développement des bébés, et pour avoir des os solides, en bonne santé – pour ne citer que quelques exemples. Éviter le soleil réduit le risque de mélanome mais augmente le risque de mortalité toutes causes confondues Une étude qui met ces bienfaits en lumière a récemment été réalisée en Suède. Plus de 25.000 femmes suédoises, âgées de 25 à 64 ans, ont été suivies pendant 20 ans. Des informations détaillées à propos des habitudes d’exposition au soleil et des facteurs confondants ont été obtenues et analysées dans un scénario de « risques concurrents ». Globalement, les femmes qui s’exposaient régulièrement au soleil avaient un risque de mortalité, toutes causes confondues, plus faible – sans doute en raison de leur taux de vitamine D plus élevé. Les femmes qui avaient l’habitude de s’exposer régulièrement avaient un risque de maladie cardiovasculaire et de décès (pour raisons autres que le cancer) plus faible que celles qui évitaient le soleil. D’autres études qui relativisent le risque de mélanome Une précédente étude a montré que lorsque les rayons du soleil touchent votre peau il y a production d’oxyde nitrique, un composant puissant qui abaisse la tension artérielle et qui est alors libéré dans votre sang. Les chercheurs en ont conclu que l’exposition au soleil peut prolonger la vie en réduisant considérablement le risque de crise cardiaque et d’AVC. Une étude de 2013 citait une statistique absolument stupéfiante. En Europe, pour chaque décès des suites d’un cancer de la peau, entre 60 et 100 personnes meurent d’un AVC ou d’une maladie cardiaque, liée à l’hypertension. Savoir que votre risque de mourir d’une maladie cardiaque ou d’un AVC est en moyenne 80 fois plus élevé que votre risque de mourir d’un cancer de la peau, amène réellement à relativiser ce dernier. Tandis qu’un taux élevé de vitamine D est associé à un moindre taux de maladies cardiovasculaires, les suppléments de vitamine D par voie orale n’influent pas sur la tension artérielle, ce qui est sans doute dû au fait que les suppléments n’augmentent pas la libération d’oxyde nitrique. Le manque d’exposition au soleil pourrait être à l’origine d’épidémies de tuberculose, de cela on le sait depuis longtemps...mais pourquoi pas de Covid-19 cela pourrait se révéler bientôt. Les maladies cardiovasculaires ne sont pas les seules maladies, qui tuent bien plus de personnes que les mélanomes, à être influencées par l’exposition au soleil. Savez-vous que près de 4 500 personnes meurent tous les jours dans le monde de tuberculose ? En 2019, 1,7 million de décès liés à la tuberculose ont été recensés sur la planète. Comparez ce chiffre aux 438.000 personnes qui meurent de la malaria – une maladie infectieuse bien connue – et aux 55.000 qui décèdent chaque année d’un mélanome (au niveau mondial). Fait révélateur, le taux de la maladie tuberculose est particulièrement élevé chez les mineurs et les prisonniers, deux populations qui sont beaucoup moins exposées au soleil que la moyenne des individus. L’incidence de tuberculose la plus élevée au monde est relevée chez les mineurs africains. Alors qu’en sera-t-il de tous nos confinés de l’année qui va s’écouler ? L’une des raisons pour lesquelles on prête peu d’attention à cette tuberculose est qu’elle est présente depuis des centaines d’années, et que la maladie (qui se transmet par des bactéries en suspension dans l’air, qui pénètrent dans les poumons et provoquent des infections persistantes) n’évoque pas les mêmes drames que le VIH ou le virus Ebola et le dernier en date le covid-19 Il faudrait pourtant se préoccuper davantage de cette maladie, car c’est aujourd’hui la plus importante des maladies infectieuses qui existent et de très loin par rapport à ce nouveau virus émergeant. Personne n’en est à l’abri, et au vu de l’augmentation de plus en plus croissante de sa résistance aux traitements, cela n’est peut-être qu’une question de temps avant que la tuberculose ne puisse plus être guérie par des antibiotiques, auquel cas le taux de décès risque d’augmenter de façon encore plus vertigineuse – en particulier si l’on continue de promouvoir activement l’évitement du soleil. La tuberculose, cette toujours présente pandémie mondiale, pourrait être contrée par l’exposition au soleil Les gens semblent avoir oublié que la tuberculose était traditionnellement traitée par l’exposition au soleil, et il est bien connu que les UV sont anti-infectieux. Une étude de 2009 a par exemple montré que les UV pouvaient réduire de 70 % la propagation de la tuberculose dans les services hospitaliers et les salles d’attente. D’autres études ont abouti à des conclusions similaires, à savoir que les UV et la lumière bleue ont une puissante activité antibiotique. Ils peuvent même être utilisés pour désinfecter l’eau, en remplacement de produits chimiques agressifs tels que le chlore. En 2012, les chercheurs ont annoncé que les UV permettent de tuer 90 % des bactéries résistantes aux antibiotiques dans les chambres des hôpitaux. La vitamine D obtenue par l’exposition au soleil augmente également la production naturelle par votre organisme de peptides antimicrobiens qui détruisent les parois cellulaires des virus et des bactéries. L’exposition au soleil augmente également le taux sanguin de lymphocytes (globules blancs) destructeurs de germes. En suisse, Auguste Rollier a utilisé pour la première fois l’héliothérapie, pour traiter la TB, en 1903. Ce traitement a été si efficace qu’au cours des 40 années suivantes, ses méthodes ont été adoptées dans le monde entier par les hôpitaux, y compris aux États-Unis. Sur les 2.167 patients qui ont suivi ce traitement pour soigner leur tuberculose, après la seconde guerre mondiale, 85% ont totalement recouvré la santé, un nombre impressionnant pour l’époque. Les seuls échecs ayant été les patients dont la maladie était déjà à un stade très avancé. Les compléments de vitamine D du soleil seraient incontournables pour lutter contre la tuberculose résistante aux antibiotiques. Les études ont montré que le métabolisme de la vitamine D peut limiter le développement de la tuberculose au sein des cellules. Au cours d’une étude, des scientifiques indonésiens ont constaté que traiter des patients tuberculeux avec 10.000 unités de vitamine D par jour (au lieu des quantités beaucoup plus faibles généralement conseillées par la médecine traditionnelle) entrainait un taux de guérison de 100 % – c’est-à-dire tous les participants de l’étude. Vraiment très impressionnant ! Une autre recherche récente suggère que la vitamine D pourrait renforcer la capacité de votre corps à tuer le bacille de koch d’une tuberculose résistante aux médicaments – un effet dont on pense qu’il est lié au fait que la vitamine D contribue à réduire l’inflammation dans l’organisme. La tuberculose n’est pas la seule maladie dont il a été démontré qu’elle est influencée par la vitamine D et les rayonnements UV. Il a également été prouvé que les rayons du soleil sont efficaces contre l’anthrax, le choléra, l’E. Coli, la dysenterie, la grippe, le staphylocoque, le streptocoque et d’autres maladies infectieuses. La pratique ancestrale qui consiste à étendre le linge dehors pour le faire sécher fonctionne également comme un germicide naturel qui tue les éventuels agents pathogènes. C’est particulièrement important pour le linge de lit, et si vous en avez la possibilité, il faut insister vivement de faire sécher notre linge dehors lorsque le temps le permet. L’exposition au soleil est vitale pour tous Les carences en vitamine D sont très répandues – jusqu’à 70 % des enfants pourraient en présenter un taux insuffisant – et sont responsables de nombreux effets négatifs sur la santé, notamment ceux indiqués ci-dessous. On sait que: les enfants nés de mères carencées en vitamine D et qui restent eux-mêmes carencés au cours des premiers mois de leur vie, ont un risque accru d’obésité et de maladies chroniques au cours de leur vie future. Les bienfaits de l’exposition au soleil De nombreuses études suggèrent que l’exposition au soleil dans l’optimisation du taux de vitamine D joue un rôle dans la réduction du risque d’au moins 16 types de cancers notamment du poumon, pancréas, du sein, des ovaires, de la prostate et du côlon. Pour les personnes en bonne santé, une exposition modérée au soleil soit 15 à 30 minutes 2 à 4 fois par semaine est suffisante. S’il ne faut pas éviter totalement le soleil, il est tout aussi important de ne pas se faire rôtir Lorsque l’on évoque les bienfaits du soleil, on se focalise souvent principalement sur sa capacité à stimuler la production de vitamine D, mais il pourrait également nous apporter d’autres bienfaits qui ne sont pas encore bien compris. Même si vous prenez un supplément de vitamine D, prendre un peu le soleil est toujours une bonne idée. » Conseils pour des bains de soleil en toute sécurité Les « conseils pour des bains de soleil en toute sécurité » suivent les recommandations que nous privilégions depuis de nombreuses années : Exposez-vous toujours au soleil de façon raisonnée, et évitez les coups de soleil. Développez votre tolérance en commençant dès le début du printemps, et augmentez progressivement votre temps d’exposition, afin d’éviter les coups de soleil. Lorsque vous avez atteint votre seuil de tolérance maximum, tâchez de vous exposer 15 à 30 minutes, deux à quatre fois par semaine, aux alentours de midi, afin d’optimiser votre production de vitamine D Exposez autant de surface de peau que possible, sans vous limiter aux bras et au visage Évitez de prendre des coups de soleil Stimulez votre « écran solaire interne » en consommant des aliments riches en antioxydants et de bonnes graisses. Ainsi qu’il est précisé sur le site, « Ces aliments renforcent les cellules cutanées, ce qui contribue à les protéger des dommages du soleil. Il est intéressant, lorsque vous vous exposez au soleil, de consommer régulièrement plusieurs portions de légumes et de fruits tels que myrtilles, framboises… de prendre des suppléments de mélanges verts en poudre (klamath, herbe d’orge, spiruline en poudre, etc.) et des huiles de poisson. En règle générale, le meilleur moment pour vous exposer en vue d’optimiser votre taux de vitamine D est aux alentours du midi solaire, c’est-à-dire 13h00 dans les pays qui pratiquent bêtement les changements d’horaires, soit entre 10h00 et 15h00, de mars et octobre. De novembre à février, vous ne fabriquerez pas de vitamine D si vous vivez dans des villes comme Lille, et même sous les latitudes méridionales, vous ne synthétiserez que 10 à 20 % de votre quota estival. En hiver, vous pouvez prendre un complément de vitamine D3 par voie orale. Si vous choisissez de prendre un supplément, pensez également à augmenter votre apport de vitamine K2. L’exposition au soleil pour la production de vitamine D et pas que ça Si l’on considère le spectre des rayons solaires qui atteignent la surface du globe, les rayonnements UVB sont responsables de la fabrication de vitamine D. Les UVA, qui sont responsables de la plupart des dommages cutanés, contribuent également à moduler votre système immunitaire, et les UVA et UVB combinés stimulent la production de bêta-endorphine dans la peau, ce qui améliore votre bien-être. L’exposition de la peau nue au soleil entraine également la production d’oxyde nitrique et de monoxyde de carbone qui détendent les veines, favorisent la cicatrisation des plaies, et contribuent à lutter contre les infections, entre autres processus biologiques. Le dioxyde de carbone, libéré par vos molécules d’hémoglobine en réaction aux rayons UV, agit également comme un neurotransmetteur, et a des effets bénéfiques sur votre système nerveux. Comme l’oxyde nitrique, il favorise la détente et a une action anti-inflammatoire. La longueur d’onde bleue du soleil est particulièrement importante pour réguler votre rythme circadien et stopper la production de mélatonine ; elle contribue à améliorer l’humeur, et atténue les symptômes de la dépression. Il a été démontré que la luminothérapie est efficace non seulement contre le trouble affectif saisonnier (TAS), mais également contre les dépressions majeures non saisonnières. Pour résumer L’exposition au soleil apporte donc de nombreux bienfaits pour la santé, qui vont bien au-delà de la production de vitamine D, même s’il s’agit certainement de l’un des principaux. Clairement, si l’on pèse le pour et le contre, une exposition raisonnée au soleil fait plus de bien que de mal, et nous sommes heureux de bousculer nos a priori, selon lequel il faudrait éviter le soleil pour réduire son risque de développer un mélanome. Votre risque de mourir d’un mélanome est en fin de compte BIEN plus faible que votre risque de mourir d’autres maladies associées au manque de soleil, telles que la tuberculose ou les maladies cardiaque. Au fait qu’en est-il du covid-19 ? A voir ceci: Le rôle de l’ensoleillement, donc de la vitamine D est même légitimé comme traitement de ce nouveau virus par les institutions Acteur-Nature Twitter Pinterest Facebook