Entre Bretagne et Mali… – La Bretagne paie actuellement au prix fort les erreurs d’une agriculture intensive et productiviste qui détruit l’environnement. Entre les algues vertes, la pollution des sols, le manque d’eau et, aujourd’hui la faillite de certaines grosses entreprises, on comprend l’exaspération des bretons et leur révolte contre l’éco-taxe. Ne serait-il pas urgent d’envisager un véritable plan Marshall pour la Bretagne et l’aider à développer à grande échelle l’agriculture BIO et des entreprises de qualité respectant la vie par opposition aux élevages intensifs de volailles ou de porc et leurs usines de transformation « low cost »? Actuellement, les pouvoirs publics sont réduits à jouer les pompiers face à l’urgence de la situation. Cette vaste industrie génère maintenant plus de misère que de prospérité. Il faudrait aussi mobiliser beaucoup d’argent pour lutter contre la pollution qui a été engendrée. Le chantier est colossal si on considère les algues vertes dangereuses, la dépollution des sols, ou le sauvetage de societés en faillite comme par exemple les » poulets DOUX ». Plus de 30 années de gabegie environnementale vont être difficiles à effacer. Face à ce constat désastreux, il nous reste à nous, consom’acteurs, l’urgente necessité de nous nourrir mieux en privilégiant l’achat local et les produits BIO. – L’intervention de la France au Mali et les derniers assassinats d’otages nous plongent là-aussi dans une autre actualité, fruit elle aussi d’au moins 30 années de très mauvais choix. Pour faire fonctionner nos nombreuses centrales nucléaires, nous avons besoin de beaucoup d’uranium et nous n’en avons pas en France. Près du Mali, c’est-à-dire au Niger, se trouve une de nos principales sources d’approvisionnement. D’ailleurs, les précédents otages libérés étaient des cadres et employés d’Aréva dont la mine d’uranium est à Arlit au Niger. Jusqu’à présent, avec la complicité des gouvernements corrompus de ces pays, nous avons pu assurer nos approvisionnements. Après la chute de Kadhafi, les mouvements d’opposition locaux, Touaregs et autres groupes islamistes, ont pu s’armer et constituer une menace sérieuse dans la région. N’ayant pas fait les mêmes choix écologiques que l’Allemagne, nous avons besoin d’avoir de l’uranium pour nos centrales. On comprend alors mieux pourquoi nous intervenons à grands frais dans cette région du Monde, avec l’alibi très noble de défendre la démocratie. Pour mieux comprendre, Il serait intéressant aussi d’étudier les conditions de travail de ces populations dans les mines d’uranium et vérifier si leurs droits et leur santé sont respectés. Sans parler aussi de la gestion des déchets nucléaires, je trouve que ça fait beaucoup de réserves pour une énergie soi-disant propre. Nous aurions besoin d’hommes politiques courageux pour envisager d’autres solutions écologiques qui existent. L’Allemagne est là pour nous prouver concrètement que c’est possible. Savez-vous que les Allemands nous vendent de l’électricité ? Alors, là-aussi, nous pouvons être des consom’acteurs en économisant l’énergie électrique ou en la choisissant d’origine écologique. Pour en savoir plus : – Des pistes pour la Bretagne – Observatoire du nucléaire – Ministère de l’écologie : informations pollution Bretagne – Pollution en Bretagne – La Cogema à Arlit (Niger) – Réseau « sortir du nucléaire » Et, si vous avez le temps, regarder cette vidéo :