Réforme de la PAC : espoirs ou désillusions ? Mardi 13 mars à Bruxelles, le parlement européen se réunissait pour voter sur quatre propositions législatives visant à réformer la politique agricole commune de l’Europe. Nous sommes nombreux à avoir participé à l’une ou l’autre des pétitions visant à influencer les résultats. Nous ne nous cachions pas que nous étions favorables à un bouleversement des pratiques dans le domaine de l’agriculture. Après les récents scandales alimentaires, il y avait donc urgence à prendre en compte tous ces éléments. A la lecture des premières réactions, il apparait que les questions du réchauffement climatique, de la… détérioration des sols et des eaux, de la perte de la biodiversité, de la protection de nos petits paysans et des paysans du Sud n’aient pas été entendues à la hauteur des enjeux. Tout d’abord, Corinne Lepage, député européen, qui, malgré la prise en compte des mesures obligatoires de verdissement, déclarait tout de suite après le vote : « Je déplore l’immobilisme du parlement européen et l’incapacité des députés à se prononcer en faveur d’une réforme ambitieuse de la PAC. On touche là aux limites de la démocratie représentative qui a beaucoup de mal à prendre en compte l’environnement et les générations futures face aux lobbies ». De son côté, José Bové, vice-président de la commission de l’agriculture du Parlement européen, a tout de suite estimé que le parlement avait manqué un rendez-vous historique en poursuivant sa logique du passé. Il a notamment souligné que, en plafonnant les aides européennes à 300 000 euros, l’Europe favorisait toujours cette agriculture industrielle, faisant peu de cas des petites exploitations. Enfin, il souligne que, malgré l’appel de nombreux citoyens soucieux de l’avenir, cette réforme de la PAC était morte et enterrée. Il reste encore du chemin à parcourir. Nous vous invitons à voir ou revoir ce documentaire « les moissons du futur » réalisé pour la chaine ARTE par Marie-Monique Robin Film les moissons du futur