Nourrir la terre avec les produits marins Photo Pierre Rabhi « Colibris » – L’idée de « supplémenter » le sol en éléments minéraux n’est pas nouvelle. Elle fut la base d’une réflexion des vrais « créateurs de la bio » dans les années 1950. Il S’agissait d’un génial agriculteur, Raoul Lemaire et d’un tout aussi génial scientifique le professeur Boucher. Cela fait des siècles que des paysans français nourrissent leurs champs d’une algue très calcaire, comme engrais. Le succès obtenu a attiré l’attention des cercles scientifiques. L’un d’eux, le professeur Boucher, rapporte des détails étonnants sur l’efficacité de la poudre d’une algue rougeâtre qui a été utilisée comme engrais aux îles Glénan, dans le sud de la Bretagne. Non seulement on pouvait observer une végétation améliorée grâce à cet enrichissement du sol mais aussi les plantes elles-mêmes se rétablissaient. Des expériences entreprises dans la culture de légumes, de fruits et de baies avaient permis des succès satisfaisants. Le professeur Boucher prétendait que même le mildiou, des champignons, des lichens et des insectes nuisibles disparaissaient après que les plantes aient été traitées avec la simple poudre d’algues. Cette poudre ne servait pas seulement à améliorer le sol mais agissait comme remède pour les plantes. En France, ce produit est connu et vendu sous le nom de calmagol. Si l’algue Kelp est très riche en iode, l’analyse du lithothame calmagol prouve que sa teneur en iode est pauvre tandis qu’il a une teneur élevée en chaux facilement soluble. Le professeur Boucher maintient que pendant une épidémie de fièvre aphteuse, une certaine région en France fut épargnée parce que les paysans avaient traité leurs champs avec la poudre d’algue mentionnée….. Cela se passait dans les années 1950, le fameux professeur Boucher allait s’allier avec un certain Raoul Lemaire pour créer une vraie culture biologique, à partir d’éléments marins. La culture biologique française et même mondiale était lancée et non reconnue « institutionnellement » à cette époque. Mais qu’importe, elle était le fruit d’idéalistes comme Lemaire et Boucher et non d’opportunistes. On peut déplorer qu’aujourd’hui, il y ait des « pseudo bio » qui répondent à la demande et développent dans le Monde entier des monocultures qui n’ont de bio que le nom ! Acteur Nature Pour en savoir plus : – Voir actu sur le devenir de la bio