Grippe : Faut-il se faire vacciner ?

image grippe 001Jean-Luc Darrigol – Ecrivain. Je pose quelques questions majeures en préambule à ce sujet ô combien polémique. En effet, nous ignorons quelles sont réellement les conséquences à long terme d’une vaccination contre la grippe réitérée chaque année à l’automne comme on le conseille.
Cette protection vaccinale momentanée ne compromet t-elle pas la constitution d’un capital immunitaire de longue durée ?

Les anticorps induits par le vaccin ayant une durée de vie moins longue (un an environ) que ceux induits par l’immunité naturelle, les non vaccinés n’acquièrent-ils pas, en s’infectant, des défenses qui leur permettent de mieux résister l’année suivante ? La vaccination n’empêche t-elle pas de se constituer des défenses naturelles et ne fragilise t-elle pas l’organisme ? Aucune étude épidémiologique n’a été faite sur l’effet d’une vaccination anti-grippale réitérée chaque année.

Contradictions

La grippe est une maladie infectieuse provoquée par deux souches du virus influenza (A et B), dont la mutabilité est très élevée. Or chaque année, à la fin de l’hiver, les laboratoires prélèvent les souches les plus actives qui sont en circulation pour fabriquer le vaccin commercialisé à l’entrée de l’automne suivant.

La personne vaccinée acquiert une immunité contre la grippe qui dure alors un an environ. Et généralement elle se refait vacciner l’année suivante, à l’automne.

C’est ce que conseillent les campagnes publicitaires orchestrées dans les médias dès le début octobre à la télévision, à la radio, dans la presse quotidienne ou les magazines, hebdomadaires et mensuels, principalement à destination des seniors.

« Faites-vous vacciner contre la grippe », voilà ce que l’on martèle, chaque année, à la même époque. Le message s’adresse aux personnes âgées en priorité.

Et dans notre pays, environ 10 millions de doses sont vendues, ce qui représente un marché supérieur à 500 millions d’euros pour les laboratoires.

Mais il y a vraiment un gros problème : les souches A et B du virus influenza varient en permanence. Or les laboratoires mettent 6 mois pour fabriquer un vaccin en se fondant sur les souches de l’hiver précédent pour garantir une immunité l’hiver suivant contre une grippe qui vraisemblablement ne sera pas la même !

En effet, le virus de la grippe et un redoutable mutant ! Influenza porte à sa surface deux protéines, hémagglutinine (H) et neuraminidiase (N) qui sont déterminantes dans la nature de l’infection en variant lors de mutations génétiques nombreuses.

Chaque année, influenza subit des glissements génétiques au niveau de ses deux protéines de surface (H et N), ce qui fait varier la nature des souches de la grippe ordinaire.

Or depuis 1997 la communauté scientifique est très inquiète à cause d’une mutation explosive du virus de la grippe aviaire qui se montre extrêmement virulente.

Cette grippe aviaire de type H5N1 (Hémagglutinine5-Neuraminidiase1) touche pour le moment en Asie les oiseaux (poulets, canards, oies) et les mammifères vivant en liberté dans les basses cours à leurs côtés autour des fermes, surtout les porcs. Des cas mortels de contamination humaine ont été recensés (environ 200 morts en 10 ans) dans la population paysanne vivant au contact des bêtes infectées.

On craint une pandémie à cause d’oiseaux migrateurs qui pourraient propager la grippe aviaire dans le monde entier. Et les laboratoires qui fabriquent le vaccin contre la grippe agitent chaque année le spectre du fléau d’une pandémie pour inciter les gens à se faire vacciner en masse, surtout les seniors.

Mais cet argument ne tient pas, puisqu’en cas de mutation du virus capable de provoquer une pandémie de grippe aviaire de type H5N1, le vaccin destiné à immuniser la population contre une souche « ordinaire » de grippe « humaine » est totalement inactif.

Mieux vaut renforcer son immunité naturellement que de se faire vacciner contre la grippe. C’est une évidence. Plus que jamais, à propos de la grippe et de son mode de contamination, on doit dire et redire : « Mieux vaut prévenir que guérir ».

Shiitake

Au premier rang de la prévention antigrippale, la mycothérapie fait merveille avec un champignon médicinal, le shiitake. Ce champignon contient en quantité élevée des polysaccharides à longue chaîne moléculaire de la famille du Bêta-(1,3)/(1,6)-Glucane.

On identifie ces polysaccharides en fonction de leur champignon de provenance. Ainsi, par exemple, l’actif du Shiitake est appelé lentinane en rapport au nom commun du Shiitake, le lentin du chêne, car le shiitake est cultivé au contact des chênes.

Le lentinane a une puissante action immunostimulante. Il intervient activement dans le processus de défense immunitaire car il stimule la production par l’organisme de protéines immunostimulantes nommées cytokines, en particulier l’interleukine et l’interféron qui ont des propriétés antibactériennes, antivirales, anti-tumorales.

C’est en renforçant les défenses immunitaires qu’on peut mieux lutter contre les infections, et en particulier la grippe, raison pour laquelle je conseille de faire une cure de shiitake chaque année à l’automne, surtout si l’on a plus de 60 ans.

Le shiitake est un tonique exceptionnel qui non seulement stimule les défenses naturelles mais redonne des forces, de l’énergie, du tonus, de la vigueur, de la vitalité.

La vaccination : NON. Le shiitake : OUI.

Jean-Luc Darrigol
Ecrivain – Editions Dangles