Santé totale: la santé est-elle dans votre assiette?

Copie de Freissinières-Tour de France-La Pilatte-du 1 au 15 juillet 2012 022La santé totale ©2016 Danièle Starenkyj www.publicationsorion.com
Nous citions le mois dernier l’affirmation, en 2008, d’un organisme dermatologique canadien, à savoir que « ce qui est bon pour le cœur l’est aussi pour la peau ». Qu’est-ce qui est bon pour le cœur ? Un régime faible en gras totaux, et particulièrement faible en gras animal. Et il serait également protecteur

contre le cancer de la peau(1). (Voir l’article « Le soleil maléfique ? »)

En 2015, le Lancet Psychiatry publiait un article(2) déclarant que « les preuves démontrant la relation entre la qualité de l’alimentation (ainsi que les carences nutritionnelles potentielles) et la santé mentale augmentent constamment ». Un compte rendu médical(3) rapportant cette prise de position titrait : « La santé mentale serait-elle dans l’assiette ? » Et il débutait avec cette autre question : « L’alimentation est-elle aussi importante en psychiatrie qu’en cardiologie ? » D’après les auteurs et les articles cités, la réponse est oui, particulièrement en cas de dépression et même d’autisme.

Le 25 juillet 2016, les nouvelles signalaient la tenue d’une conférence internationale sur l’alzheimer à Toronto. Une étude a particulièrement interpelé les 5000 scientifiques présents. Elle établissait un lien entre la malbouffe et la progression de cette maladie – la malbouffe étant définie comme une alimentation riche en viandes rouges et en viandes transformées, en gras, en sucre et en aliments transformés. L’antidote présenté était un régime alimentaire fortement végétal composé principalement de céréales non raffinées, de fruits, de légumes, de légumineuses, et faible en produits et sous-produits animaux ; mais aussi accompagné d’un style de vie caractérisé par « un degré d’éducation élevé, un métier complexe avant la retraite et de solides relations sociales ».

Selon le Dr Matthew Parrott du Centre des sciences de la santé Baycrest à Toronto – l’un des auteurs de cette étude — ce style de vie permet non seulement de prévenir ou retarder l’alzheimer, mais il a même un effet protecteur contre l’impact négatif de la malbouffe.

En termes simples, vivre les huit lois de la santé(5) – les connaissez-vous ? — c’est avoir toutes les chances de conserver longtemps un esprit sain dans un corps sain.

En 1960, le panier alimentaire comportait des produits bruts : pain, légumes, légumineuses et viande non transformée. Aujourd’hui, on y trouve majoritairement des plats préparés chargés de gras, de sucre et de conservateurs, et beaucoup plus de produits sucrés et laitiers sous toutes leurs formes.
Cette modification profonde des habitudes alimentaires occidentales se trouve maintenant à l’avant-plan de nos maladies non transmissibles – cancers, maladies cardiovasculaires, diabète de type 2 – mais aussi, et c’est une acceptation plus récente, des maladies dites mentales et des démences liées à la perte des fonctions cognitives comme l’alzheimer.

C’est l’été. Profitons de l’abondance des récoltes. Les produits tirés du sol et préparés à la maison pour faire de bons repas pris en famille constituent un merveilleux et agréable investissement santé totale.

Danièle Starenkyj©2016
www.publicationsorion.com

Ref-Vie-Meilleure

1. SkinCareGuide.ca May TIPS 2008.
2. Sarris J. et coll., Nutritional medicine as mainstream in psychiatry, Lancet Psychiatry 2 (3), 271-274, 2015.
3. Le Médecin du Québec.org / Dossier « Nutrition et psychiatrie », 25 août 2015.
4. Alzheimer : entre cure et prévention / ICI. Radio-Canada.ca, 25 juillet 2016.
5. Starenkyj D., La santé totale, Orion, 2009.
Danièle Starenkyj©2016 www.publicationsorion.com