La reine des prés, reine des plantes ! Photo Wikipédia – En 1838, un médecin et pharmacologue italien Raffaele Piria découvre que c’est dans l’oxydation de l’aldéhyde salicylique présent dans la reine des prés qu’il y a présence d’un corps nommé acide salycilique. Il fallut toute l’ingéniosité d’un chimiste Strasbourgeois, Charles Frédéric Gerhardt, pour qu’en 1853 fut mis sur le marché le médicament courant que chacun connait sous le nom d’aspirine. Le nom même de ce médicament évoque les liens étroits qui le rattachent à la reine des prés car il lui a emprunté son appellation scientifique tirée du mot « spirée »(nom latin de la reine des prés: spirea ulmaria). C’est à la base de sa dénomination « aspirine ». La reine des prés doit sa dénomination déjà à son allure: une haute taille (1,50m) qui la fait dominer toutes les plantes qui l’environnent dans les vastes prairies grasses et humides et surtout au bord des ruisseaux ou dans les fossés où elle pousse. Elle a le port d’une reine avec sa tige mince et anguleuse, ses fleurs très petites et très nombreuses qui forment des grappes légères frémissant au moindre souffle comme une vaporeuse dentelle de couleur crème. C’est aussi une reine par son parfum lourd et enivrant qui éclipse tous les autres. Son parfum, exhalé par la chaleur du soleil d’été, impose cette odeur qui règne en maître sur la campagne et donne à l’air cette senteur sucrée indéfinissable qui envoûte beaucoup de citadins lors des belles soirées de vacances à la campagne. C’est une reine qui s’impose par ses multiples propriétés thérapeutiques qui en font une plante médicinale hors pair. Ses feuilles et ses racines sont alors utilisées selon les maux que l’on entend soulager. Son efficacité, on la doit a son principe actif l’aldéhyde salicylique si généreusement mis à notre disposition par la nature sous une forme qui est bien plus qu’un simple comprimé d’aspirine. Gilles Corjon classe cette belle plante comme majeure puisque page 116 de son ouvrage « se soigner par les plantes » met en honneur ses qualités n° 1 à l’encontre des douleurs rhumatismales, de l’arthrose, de la goutte, de la fièvre et des états grippaux, de la rétention d’eau, de la cellulite, des oedèmes, des douleurs névralgiques, des congestions pelviennes. Ce n’est pas une de ces plantes extraordinaires venant d’un beau pays tropical mais une plante bien de chez nous, pas loin d’une panacée, tant son activité biologique est salutaire. En 1989, une étude prouve que la reine des prés en association avec le cassis est le traitement le plus efficace dans les maladies articulaires chroniques. Cette même reine des prés a un effet dilatant sur les vaisseaux tonifiant le coeur. Il faut savoir aussi qu’elle permet une élimination rénale telle, qu’elle vient à bout de l’obésité et de la cellulite. D’autres études prometteuses permettent de penser que la reine des prés serait une « dépollueuse » du corps comme on en trouve peu… Tisane contre les règles douloureuses ( extrait du livre « se soigner par les plantes »Gilles Corjon) Mélanger 50g de sommités fleuries de reine des prés, 50 g de vigne rouge, 50g d’achillée millefeuile, 50g d’ortie blanche et 50g d’alchemille. Compter 4 cuillères à soupe du mélange pour 1 litre d’eau froide. Porter à ébullition 10 minutes hors du feu. Filtrer. Boire une grande tasse toutes les 2 heures pendant les règles et/ou une semaine avant les règles, 3 tasses par jour entre les repas. Et puis un beau duo gagnant: aubier de tilleul du Roussillon et reine des près pour avoir une tisane infaillible, avec des plantes de notre pays. Acteur-Nature